Rayon Photographies
Demandeurs d'asile : entre rêve et oubli : paroles d'enfants

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 95 pages
Poids : 660 g
Dimensions : 25cm X 28cm
EAN : 9782850567063

Demandeurs d'asile

entre rêve et oubli
paroles d'enfants


Paru le
Broché 95 pages
photographies Benoit Schaeffer
Tout public

Quatrième de couverture

Seuls ou en famille, les demandeurs d'asile en France peuvent être hébergés dans des structures d'accueil. Ils sont alors confrontés aux difficultés de l'attente. Témoin de cet exil, le très beau reportage photographique de Benoit Schaeffer, réalisé principalement dans des établissements Sonacotra, permet de découvrir leur parcours. Cet ouvrage est né de la volonté d'apporter un moyen d'expression complémentaire à une étude Sonacotra/Unicef France menée par des psychiatres, psychologues, anthropologues et sociologues, afin d'évaluer les conséquences du déracinement sur le devenir de la famille.

«C'est sans doute la première caractéristique qui ressort de notre étude, la qualité des équipes et des liens qu'elles nouent avec les demandeurs d'asile. La seconde caractéristique concerne les familles et leurs enfants, pris dans des parcours complexes, des questionnements sans fin, tant l'exil et les violences qui l'ont précédé sont encore présents dans leurs corps, dans leurs âmes, dans leurs mémoires. Et puis le quotidien dans ce pays dit d'accueil où tout est nouveau, parfois choquant, toujours surprenant. Et encore la peur, le deuil de ceux qu'on a perdus ou la crainte pour ceux dont on n'a plus de nouvelles. Et cette méfiance à l'égard de ceux qui, a priori, sont là pour vous aider. Mais il y a des "conditions" à cette aide et des questions qui sont posées, parfois plusieurs fois, pour savoir si vous rentrez bien dans ces pré-requis, puis l'attente, le rejet possible, l'inquiétude... Et cette sourde réalité qui s'oppose aux illusions. Après le trauma, la violence et l'exil, viendront l'accueil, l'hospitalité et la joie. Et si les choses n'étaient pas si simples et si, il y avait parfois une confusion des sentiments et des attentes? Et si le rêve n'était qu'utopie? Il y a ceux qui doivent tenir pour survivre et faire survivre leurs familles, il y a ceux ou celles qui pensent que tout cela est transitoire, que le seul but, c'est de repartir, de faire en sorte qu'on revienne à avant le trauma, avant l'exil, avant cette violence qui sidère, qui transforme "votre coeur en pierre" comme me disait un réfugié qui a été torturé dans son pays. Il y a encore ceux qui font comme si hier, là-bas, le pays d'où on vient, n'existait pas ou n'existait plus.

Ou encore, et c'est différent, ceux qui mettent un voile sur cet ailleurs. Et puis, il y a les enfants qui piaillent de joie ou de colère, qui jouent, qui amènent la naïveté, l'insolence parfois, pour les plus grands, qui portent la vie dans ces lieux si marqués par la sidération, l'effroi et la méfiance.»

Marie Rose Moro professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent université Paris XIII-Bobigny

Sous la direction de Jacques Barou, sociologue et chercheur au CNRS: Louisa Moussaoui, sociologue Diana Szanto, ethnologue

Mihaëla Faraus, psychologue

Tatiana Junqueira, sociologue

Sous la direction de Marie Rose Moro, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent:

Félicia Heidenreich, médecin psychiatre

Laëtitia Atlani, anthropologue

Jean-François Bouville, psychologue

Karina Le Marois, psychiatre

Vous pouvez vous procurer cette étude aux services documentation de la SONACOTRA et de l'UNICEF FRANCE ou par internet www.sonacotra.fr et www.unicef.fr

Biographie

Benoit Schaeffer, photojournaliste

Né en 1961, il publie en 1982 son premier reportage sur la guerre du Liban, pays dans lequel il séjournait depuis 1973. Il couvre les conflits au Proche-Orient comme en Afrique, avant de poser son sac de «correspondant de guerre» en 1989.

Il exerce alors à Paris comme photographe et conseiller en communication institutionnelle.

En 1999, il redevient grand reporter et entame un travail sur les demandeurs d'asile en France, pour témoigner de leur formidable rage de vivre, celle-là même susceptible, d'après lui, «de nous sortir de notre apathie et de nous rappeler nos principes d'humanité».

En 2001, la première partie de son travail est présentée au Festival International de Photojournalisme «Visa pour l'Image» et celui des «Gens d'Image».

En 2002-2003, ses grands reportages portent sur la Palestine, Sangatte, et sur l'Irak. Ses photos ont été publiées dans des quotidiens et magazines français et internationaux (L'Express, La Croix, Libération, Télérama, L'Événement du jeudi, Stern, Time, La Revue du Liban...). Il collabore avec des associations comme Amnesty International, FreeLens, Reporters Sans frontières et avec le CICR.

Benoît Schaeffer se considère comme un rapporteur subjectif et honnête de «l'inhumain». Il a fait sien le credo du photographe W. Eugène Smith: «La photographie est une petite voix. J'y crois. Si elle est bien conçue, il lui arrive de se faire entendre.»

En 2002, la SONACOTRA et l'UNICEF FRANCE ont commandé à deux équipes de chercheurs une étude destinée à évaluer, chez les personnes hébergées au sein de centres d'accueil de demandeurs d'asile (CADA) ou en accueil d'urgence (AUDA), les conséquences du déracinement sur le devenir de la famille et particulièrement sur le comportement des enfants. Pendant plusieurs mois, des entretiens ont été menés avec plus de quatre-vingts familles de demandeurs d'asile, originaires de nombreux pays. Les textes et les citations de cet ouvrage sont issus de ce travail.

Avis des lecteurs

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