Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 249 pages
Poids : 404 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-8111-0952-3
EAN : 9782811109523
Démocratie malienne et dialogue constitutionnel, 1991-2007
la quête d'un Etat de choix
Quatrième de couverture
L'Afrique politique
Depuis qu'en 1989 une vague démocratique a commencé à balayer l'Afrique, 57 nouvelles Constitutions ont été adoptées dans 41 pays africains. Une poignée d'entre elles, seulement, a permis de jeter les bases d'États réellement plus démocratiques. Le succès des transitions démocratiques ne tient pas seulement à la transformation des règles de la gouvernance sociétale, objet de l'écriture de nouvelles Constitutions, mais aussi au renforcement de la légitimité des gouvernements et des institutions. Après des années de pouvoir excessif et centralisé, la construction d'États postcoloniaux démocratiques demeure toujours un immense défi.
À propos du Mali, ce livre se propose de montrer comment « délibération » et « constitutionnalisme » peuvent être mis en oeuvre dans une société en transition, et comment un processus de constitutionnalisme est essentiel pour assurer la légitimité des institutions et du pouvoir. Pour la période 1990-2011, la République du Mali a été un des exemples les plus cités d'une démocratie réussie. Ce pays pauvre, ethniquement divisé, essentiellement musulman, semblait cumuler tous les obstacles. Pourtant, le dialogue constitutionnel y a servi de laboratoire à une démocratie délibérative.
L'entrée en crise du Mali au cours de l'année 2012, puis l'aggravation du conflit dans la région Nord du pays début 2013 n'effacent pas l'intérêt de l'ouvrage de Suzanne Wing sur l'expérience des années étudiées. Il reste au contraire utile pour affronter les nouveaux défis. Comme l'écrit Comi Toulabor : « Les acteurs sont préoccupés par le Mali post-conflit, mais ils n'ouvrent aucun débat public sur la dimension constitutionnelle qui a généré la crise. Tout se passe comme si la reconduction de la Constitution du 25 février 1992 suffisait à conjurer les mauvais sorts de son inobservance. Pour éviter de recourir à de vieilles recettes, le nouveau dialogue doit avoir le courage de se pencher sur les pratiques constitutionnelles, et le citoyen malien doit pouvoir se constituer en associations indépendantes qui veillent à ce que la Constitution de la IIIe République ne soit pas une fiction couchée sur du papier glacé, mais devienne une réalité vivante ».