Des cicatrices pour survivre

Marqué par les séquelles des guerres et des exclusions, affligé par ce constat quotidien que malgré les rythmes de la nature, « les sédentaires n'aiment pas ceux qui tournent », peut-on éviter de « se détruire » quand on hérite d'une si lourde histoire ?

Miguel Dufour reste pourtant profondément déiste ; plutôt « évolutionnaire » à la manière nomade, son optimisme discret nous touche, car il voit possible une résurrection à travers les générations successives et la transmission des gènes. S'il « déteste » qu'on lui « dicte sa vie », il affirme en contrepoint l'amour salvateur, que celui-ci couronne la femme, se penche sur les enfants ou enveloppe l'amitié.

Le publier honore une collection consacrée à la parole tsigane.

François Mingot-Tauran