Des hommes et des tours

Construit dans le cadre d'une des dix premières ZUP (zones à urbaniser en priorité) de France, ce quartier sort de terre voilà cinquante ans. À cette époque - et pendant une bonne quinzaine d'années -, les grues et les engins de chantier investissent des dizaines d'hectares de champs agricoles et font surgir de terre une ville-champignon tout en verticalité, constituée de tours et de barres.

Les Coteaux, c'est alors un quartier-modèle expérimental : «Le plus beau quartier de la ville dans dix ans», titre le journal L'Alsace en 1963, construit selon les principes urbanistiques les plus modernes et avec les techniques les plus avancées de l'époque. Un demi-siècle plus tard, les Coteaux sont passés du statut de ZUP à celui de ZUS (zone urbaine sensible) et, à l'instar d'autres quartiers de ce type en France, ses habitants comme la municipalité s'interrogent aujourd'hui sur son identité et son ancrage dans la ville.

Les Coteaux, ce sont 10 % de la population mulhousienne : le monde entier s'y est donné rendez-vous, faisant de ce quartier un lieu unique, jeune et métissé. C'est sur ces atouts qu'il peut, en prenant à bras-le-corps les difficultés multiformes auxquelles il est confronté, devenir pionnier d'une nouvelle façon de vivre ensemble.

L'anniversaire du cinquantenaire est ainsi l'occasion d'une réflexion approfondie sur le devenir de ce quartier dans, avec et de Mulhouse, symbole d'une volonté de modernité et de progrès.