Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 203 pages
Poids : 276 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-84967-086-6
EAN : 9782849670866
Quatrième de couverture
Rejetés dès le XVIIIe siècle de plusieurs pays d'Europe, y compris par la hiérarchie papale romaine, et condamnés à la dissolution, les jésuites semblent alors avoir disparu de la vie religieuse et surtout de la vie politique française. Sous Napoléon et le Concordat, et même sous Charles X, ils paraissent ne plus devoir jouer le rôle qu'ils jouaient auparavant. Sous la monarchie de Juillet, qui ne reconnait aucune religion comme religion d'État, ils réaparaissent et entreprennent la reconquête de leurs prérogatives et de leur influence. Au nom de la «liberté de l'enseignement», ils tentent d'empêcher les cours d'histoire que tiennent Jules Michelet et Edgar Quinet au Collège de France, en perturbant les séances de façon parfois très agitée. Au nom de la «liberté religieuse», ils mettent la main sur les églises de campagne, sur les établissements d'enseignement.
Dans le climat politique fiévreux qui précède de quelques années la Révolution de 1848, les républicains contre-attaquent. Les cours de Michelet et d'Edgar Quinet au Collège de France sont largement relayés par la presse. Ils fournissent ainsi les éléments historiques nécessaires à tous ceux qui ne veulent pas voir revenir les jésuites dans l'enseignement, dans l'Église de France, dans les missions à l'étranger, et de façon plus générale dans la vie politique et sociale française.
C'est cette mémoire qui revit, ce sont ces cours que l'on trouvera ici.
Ils constituent un modèle de combat pour lutter avec les armes de la vérité des faits et de l'histoire contre toute religion ou ordre religieux qui tente peu à peu de dénaturer la République et ses valeurs en remportant graduellement des positions dans la vie sociale et intellectuelle, profitant de ce que Michelet et Quinet nomment le «sommeil de mort».
À ce point de vue, leur enseignement demeure d'une pleine et brûlante actualité.