Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 351 pages
Poids : 493 g
Dimensions : 23cm X 15cm
ISBN : 978-2-200-35099-4
EAN : 9782200350994
Quatrième de couverture
Conservatoires du patrimoine, garants de la mémoire, refuges du Beau, les musées relèvent a priori d'une autre branche de l'activité humaine que la guerre, et plus généralement que l'exercice de la violence...
Et pourtant... On s'est bien gardé jusqu'à présent de trop creuser la question, mais ce livre le montre, le musée et la guerre ont fait couple plus souvent qu'à leur tour. Si, de la Campagne d'Italie de 1796 à la récente guerre d'Irak, le musée est trop souvent la victime impuissante de faits de guerre, les situations ne manquent pas non plus où il «s'adapte» un peu trop bien.
La convoitise du collectionneur prend le pas sur la responsabilité du conservateur : plus de guerre chez les uns, plus de musée chez les autres... L'impérialisme, le nationalisme, l'idéologie, le manque d'humanité ou la simple ignorance des torts commis aux individus ou aux peuples spoliés se révèlent d'excellents agents muséaux...
Retour sur une histoire où rodent encore le fantôme de Göring et quelques autres qu'on eût pu croire plus fréquentables, ce livre érudit, captivant et salubre analyse toutes les pièces du dossier : dégâts directs et indirects, saisies, commerce et trafic illicite, restitutions, etc.
Fondamentalement honnête, il n'obéit à aucune logique d'imprécation. L'anime plutôt le soupçon que l'idéal qui a donné naissance aux premiers musées doit connaître une relance, au service du patrimoine mondial et de l'homme universel.