Rayon XIXe et XXe siècles
Deux mètres carrés

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 536 pages
Poids : 654 g
Dimensions : 14cm X 23cm
ISBN : 978-2-304-02496-8
EAN : 9782304024968

Deux mètres carrés


Collection(s) | Témoignages de la Shoah
Paru le
Broché 536 pages

Quatrième de couverture

Il est fréquemment arrivé après la Shoah que des couples se forment sur un terrain de douleur commune. Fanny et David, enfants juifs pris dans la tourmente exterminatrice nazie, partagent plus que le traumatisme des persécutions et la disparition de leurs proches, ils ont en commun le même univers - le Paris du XIe arrondissement -, la même culture séfarade et la même langue : le judéo-espagnol de leurs ancêtres turcs et saloniciens.

Tous deux ont vu leurs pères être victimes de la rafle dite «du XIe arrondissement» (20 août 1941), à la suite de laquelle la cité de la Muette inachevée devint le camp d'internement de Drancy : ils seront déportés treize mois plus tard et exterminés.

Fanny et David voient d'autres membres de leur famille et de leur Communauté disparaître. Ils subissent tous deux à Paris les discriminations antijuives, mais connaissent ensuite des parcours différents. Fanny survit dans la clandestinité avec sa mère et sa soeur aînée en Bretagne. Le sort de David est plus tragique : il doit sa survie à sa mère qui, lors de leur arrestation la nuit du 4 au 5 novembre 1942, a la force de caractère de lui mettre dans les bras son petit frère - né quelques jours après l'internement de leur père à Drancy -, et de les pousser sous une porte cochère pour les soustraire à la déportation dont elle-même ne reviendra pas. Les deux frères, orphelins, tombent dans l'errance physique et affective des «enfants juifs cachés». Ils trouvent refuge auprès de particuliers et d'institutions communautaires : l'UGIF puis l'OSE...

Soixante-dix-sept lettres échangées par leurs parents lors de la détention à Drancy sont à l'origine de cette entreprise de mémoire qui a conduit Fanny et David à s'engager dans la recherche de leurs racines séfarades et à travailler sur leurs souvenirs.

Grâce à ce livre, fruit de dix ans d'efforts, Fanny (décédée en 2001) et David ont creusé avec leurs mots une sépulture digne pour leurs chers disparus, ces disparus auxquels les nazis refusaient l'existence au-delà même de la mort, jusque dans les mémoires.

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