Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 175 pages
Poids : 220 g
Dimensions : 13cm X 22cm
ISBN : 978-2-13-062848-4
EAN : 9782130628484
Dieu la mère
trace du maternel dans le religieux
Quatrième de couverture
On nous parle d'une pratique particulière à la marine anglaise. Tous les cordages de la marine royale, du plus gros au plus mince, sont tressés de telle sorte qu'un fil rouge va d'un bout à l'autre et qu'on ne peut le détacher sans tout défaire ; ce qui permet de reconnaître, même aux moindres fragments, qu'ils appartiennent à la couronne.
Goethe
Les Affinités électives
Recherchant la trace du maternel dans le religieux, l'auteur réexamine la position freudienne - et lacanienne - qui, à partir de l'étude des seuls monothéismes, privilégie la dimension paternelle des religions. Freud, en effet, élabore une théorie de la religion - et non du religieux qui s'en distingue - et une théorie des religions monothéistes - et non de toutes les religions.
La force du maternel justifie de défendre une théorie du religieux, spécifique, qui vient se différencier d'une théorie de la religion.
Certains témoignages remarquables de la littérature mystique, inscrits dans des traditions explicitement religieuses, mais relevant parfois d'expériences laïques, confirment ce que la clinique peut montrer. Ainsi les écrits de Madame Guyon, grande figure du mysticisme au XVIIIe siècle, illustrent de façon exemplaire cette question, comme Julienne de Norwitch parlant de « Dieu la mère ».
Le retour au religieux qui hante notre époque peut être vu comme un retour à cette dimension maternelle des religions : que l'on regarde l'extraordinaire faveur dont jouit le bouddhisme, ou la dimension communautaire de certains mouvements religieux « pentecôtistes ».
L'illusion religieuse ne serait-elle pas essentiellement d'ordre maternel ?