Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 147 pages
Poids : 208 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782747527200
Discipliner les sciences sociales
les usages sociaux des frontières scientifiques
Quatrième de couverture
Les méthodes et les objets que les sciences sociales se donnent pour objectif de mettre en oeuvre et d'analyser, soumettent en retour l'espace scientifique à des pressions, des appropriations qui émanent de groupes, d'agents sociaux, objectivés dans l'analyse ou ayant un intérêt particulier à la définition et à l'expression de certaines problématiques. La force du lien unissant les producteurs d'un discours qui s'attache à analyser les déterminants de l'activité sociale à certaines fractions du champ politique, administratif, patronal - qu'elle se manifeste par un rejet systématique ou au contraire par un jeu subtil de relectures ou d'appropriations - constitue un des objets centraux du présent ouvrage.
Si Discipliner les sciences sociales est l'action d'ordonner, de découper, de labelliser, de garantir institutionnellement des sous-champs de la pratique scientifique, voire même de nouvelles disciplines, cette action désigne aussi les tentatives d'appropriations, les usages sociaux spécifiques qui peuvent être faits de la science. En d'autres termes, la morphologie de l'espace disciplinaire obéit à des logiques de fonctionnement internes mais n'en demeure pas moins historiquement et socialement située.
Les auteurs du présent recueil se penchent plus spécifiquement sur la constitution de savoirs aux frontières des disciplines et, en particulier, sur les phénomènes liés à l'interdisciplinarité et à l'hybridation disciplinaire. Il est question ici de décrire et d'analyser les intérêts scientifiques, sociaux voire économiques associés aux mouvements, aux glissements de notions, concepts ou paradigmes d'une discipline vers une autre. La démarche conduit à s'interroger sur la définition d'une discipline, en envisageant les mécanismes de constitution, de codification et de certification d'un corpus de savoirs, mais aussi à prendre en compte les phénomènes de légitimation, les interactions sociales dans lesquelles prennent sens et sont reçus les phénomènes scientifiques.