Disparu mais vivant

Mémoires du XX^e siècle

André David, Périgourdin, a 22 ans lorsque la Deuxième Guerre mondiale est déclarée. Violoniste amateur, joyeux et insouciant, il est amoureux d'Edith, surnommée Dydie, une jolie jeune fille, avec laquelle il songe à construire son avenir.

André est mobilisé, capturé par l'Armée allemande, envoyé avec des milliers d'autres soldats dans un camp de prisonniers en Allemagne, le stalag VIII C à Sagan en Silésie, où il connaîtra la faim, le froid et le travail forcé. Après cinq interminables années d'exil, complètement métamorphosé, il retrouve sa famille de Dordogne et Edith qu'il épouse. Il a 27 ans.

Après son décès en 1992, sa fille découvre, par hasard, les lettres qu'il a écrites durant ces années de guerre et de captivité, à ses parents et à Edith, lettres soigneusement conservées par leurs destinataires. Des lettres qui, replacées dans leur contexte historique, permettent de comprendre comment ont été perçus par André et ses camarades prisonniers, depuis leur stalag, les événements de la Seconde Guerre mondiale.

Des lettres, comme un pont entre la vie passée d'André, son idéal perdu, et sa condition misérable de prisonnier, qui témoignent des liens profonds qui subsistent malgré la distance et le temps entre André et sa famille, André et Edith, André et son pays natal. Des lettres qui lui permettent de rester proche de ceux qu'il aime et de conserver l'espoir de jours meilleurs.

André, une fois revenu en France, comme tant d'autres prisonniers, a gardé au fond de lui son expérience. Tous ces hommes ont porté le double traumatisme de la défaite et de la captivité.

Aujourd'hui, en 2012, Edith, la jolie Dydie, a 96 ans. Elle a été la première lectrice de ce livre.