Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 468 pages
Poids : 1200 g
Dimensions : 14cm X 20cm
EAN : 9782843732119
Documents historiques concernant Sainte-Marie-aux-Mines
Quatrième de couverture
En choisissant de retracer l'histoire de Sainte-Marie-aux-Mines et des villages environnants, grâce à des extraits d'archives, des mémoires et des actes officiels, Eugène Muhlenbeck «jette le lecteur in medias res, comme un poème épique», selon ses propres termes, c'est-à-dire dans la réalité des faits. Rien de plus intéressant, en effet, pour un amoureux de la cité du Haut-Rhin, que ces documents reproduits en abondance, au fil des pages - jalons de la vie quotidienne des habitants de la ville, des origines à l'époque contemporaine - qui peuvent être des décisions (celle d'Eguenolphe de Ribeaupierre, par exemple, au sujet des pâturages contestés par Sainte-Marie et Orbey, le 24 avril 1581), des différends (entre Echery et Sainte-Marie, le 5 avril 1757), des suppliques (à propos de nouveaux démêlés avec Orbey, le 16 octobre 1699), des inventaires (celui des pièces contenant les forêts et les pâturages), ou encore des délibérations municipales, comme celle (très importante) du 19 octobre 1788 qui stipule 4 chefs de demande, le 19 octobre 1788 : libre exercice pour conduire les chevaux et bestiaux en tous pâturages ; administration de la justice par le bailli à Sainte-Marie ; prise en charge par le sergent seigneurial de la communauté des frais dus à la signification des procédures ; enfin, répartition de la dîme des pommes de terre «au prorata de ce que chaque particulier aura planté de cette espèce de fruit».
On sent déjà ici l'esprit de 1789, tant il est vrai que cette compilation choisie et éclairante des archives de la ville, cet ensemble de textes datés et situés dans leur contexte historique est toujours lié aux grands moments du passé de la cité : ainsi, l'énoncé des «griefs de Ribeaupierre contre les Lorrains» (XVe siècle), antérieur à la fondation de la ville, scelle une opposition séculaire, tandis que le mémoire instructif concernant les terres et finages de Sainte-Marie Alsace et Lorraine (XVIe siècle, après la constitution du bourg) est dans la même ligne politique et il apparaît d'autant plus important qu'à la même époque les Ribeaupierre ouvrent la galerie de Saint-Guillaume sur le territoire de Saint-Blaise et que «le travail des mines prend un développement immense» (en 1528, 3 000 ouvriers vivent de l'industrie minière, la plupart étant Saxons), accompagné du déboisement simultané des forêts et de la restriction des pâturages ; la guerre de Trente ans ruinera les communautés de la vallée et c'est seulement après la visite de Louis XIV (1673) que Sainte-Marie, richement dotée, deviendra le centre d'une paroisse catholique ; 1789 verra une floraison de délibérations municipales (de janvier à décembre) sur les coupes des bois, les abus commis dans les forêts par les gens du seigneur, l'arpentage, l'affouage... avant l'élection d'une nouvelle municipalité et la réunion de Sainte-Marie Alsace et Lorraine.