Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 280 pages
Poids : 450 g
Dimensions : 15cm X 24cm
EAN : 9782204078368
Quatrième de couverture
Qualifié par le professeur R. Aubert [Louvain] de «premier théologien de la liturgie», dom Lambert Beauduin, moine bénédictin du Mont-César à Louvain, est l'initiateur en 1909 d'un vaste mouvement qui perdure aujourd'hui. Il a également introduit au sein de l'Église catholique une nouvelle approche des chrétiens séparés : plutôt que de tenter de convertir l'autre à soi, on se mettra humblement à son écoute pour le connaître, le comprendre, l'estimer, l'aimer, tout en affirmant clairement ses convictions. La fondation en 1925 du monastère de l'Union à Amay, transféré depuis à Chevetogne, est la première mise en oeuvre permanente de cet esprit dans le monde catholique. Cette action trouve sa source dans l'Église, Corps mystique du Christ.
Destin aussi exceptionnel qu'imprévu. Avant de se faire moine, l'abbé Octave Beauduin est prêtre du diocèse de Liège. De par son éducation au sein d'une famille rurale aux traditions solidement établies, sa voie semble toute tracée comme curé d'un village hesbignon. Mais cet homme de prière est doué, à son insu sans doute, de la faculté rare de percevoir d'emblée l'intérêt et les implications d'une idée saisie au vol, de lui donner de l'ampleur et de la traduire en action.
Dangereux métier que celui de précurseur ! L'attraction exercée sur les jeunes par sa manière de concevoir la vie monastique menace - pensait-on - la stabilité d'une institution aux habitudes quelque peu idéalisées. Par ailleurs, son refus de prosélytisme dans la rencontre des chrétiens séparés fait affluer de Grande-Bretagne, France, Allemagne, Pologne... des plaintes qui trouvent des oreilles accueillantes. Il faut faire taire l'Esprit.
Le prononcé d'un exil, au lieu d'étouffer l'influence de ce visionnaire, lui ouvre un nouveau champ d'action. Il sillonne la France en diffusant par ses prédications et ses contacts personnels une spiritualité pascale, trinitaire et ecclésiale qui se veut réponse au projet du Père sur l'humanité avant d'être un effort moral centré sur le moi.
Après avoir marqué ainsi des générations de croyants, dom Lambert Beauduin peut rentrer discrètement, en 1951, comme hôte dans son monastère dont il a été exclu vingt ans plus tôt. Il va avoir soixante dix-huit ans. Les autorités religieuses ne l'ont pas épargné, et pourtant, de l'avis de nombreux témoins, son principal charisme aura été de faire aimer l'Église.