Rayon Histoire de la littérature
Don Quichotte de la Mancha dans la Manche : études à l'intention des Archives départementales de la Manche, faites à l'occasion du quatrième centenaire de la parution de la première partie de Don Quichotte sur les presses de Juan de la Cuesta

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 160 pages
Poids : 230 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-296-03934-6
EAN : 9782296039346

Don Quichotte de la Mancha dans la Manche

études à l'intention des Archives départementales de la Manche, faites à l'occasion du quatrième centenaire de la parution de la première partie de Don Quichotte sur les presses de Juan de la Cuesta


Paru le
Broché 160 pages

Quatrième de couverture

La Manche et La Mancha... deux territoires distants et distincts qui se fondent par le mécanisme - et les caprices - de la traduction dans une homonymie qui ne va pas de soi, quoiqu'elle vienne de loin... En effet, dans la langue espagnole, le détroit qui sépare les îles britanniques du continent européen devrait s'appeler «La Manga», traduction exacte de «manche», un nom en soi topographique, car correspondant à la forme du territoire concerné. C'est donc un malentendu de la traduction qui va être le premier lien entre deux contrées que tout semble sinon séparer, au moins différencier, car la géographie a fait de «La Mancha» de don Quichotte, un territoire que la mer ne connaît pas : un territoire «de secano» dépourvu de bois ténébreux et de brumes équivoques... un territoire plat, peu propice au rêve et au mystère, un territoire dont la surface, loin de ressembler à la structure allongée d'une «manche» adopte la ronde configuration d'une tache : «una mancha»...

Car «la mancha» c'est d'abord une «tache», et par voie de conséquence, un deuxième malentendu de la traduction ! En fait, dans la langue française Don Quichotte de la Mancha aurait pu très bien devenir «Don Quichotte de la Tache». Aurait pu... mais heureusement la logique qui a préféré «Mancha» à «manga» a joué aussi dans la préférence donnée à «Manche» sur «Tache». Il n'empêche que c'est à ces malentendus dans le croisement des langues que nous devons l'homonymie Mancha/Manche.

Le nom de notre chevalier porte une charge d'ambiguïté et une ironie qui n'échappaient à personne.

Cervantès est le maître de l'ironie et le seigneur de la dérision, et avec Don Quichotte il s'en donne à coeur joie. Cependant c'est finalement don Quichotte qui a eu le dessus : don Quichotte, cet objet de dérision, a réussi le plus inimaginable des exploits, celui de transcender la tache de ses ridicules pour devenir l'emblème de l'idéalisme à l'état pur.

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