Données complémentaires

Car elle est là, elle est bien là la face sombre du monde sur laquelle on se penche par-delà le jour pour se faire peur en l'absence de reflet, la nuit noire face contre terre, face contre face, sa face noire dans laquelle très vite on s'enfonce, jusqu'aux genoux, et c'est visqueux jusqu'au bassin, puis le torse, et c'est étouffant jusqu'au menton, et c'est alors qu'on ne se ment plus parce qu'on le sent, on le sait bien que tout va y passer, que l'on va soi-même y passer, étouffé par toute cette matière qui nous rentre dans la bouche, jusqu'au nez et par les yeux, qu'on va se faire avaler tout à fait, et puis sans doute aussi un jour régurgiter, méconnaissable, digéré par l'autre jour, l'autre côté du jour.