Rayon Histoire de la littérature
Dotremont, un Lapon en Orient

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 146 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 23cm
EAN : 9782873960643

Dotremont, un Lapon en Orient


Paru le
Broché 146 pages

Quatrième de couverture

Tout semble avoir été dit sur Christian Dotremont sauf, peut-être, l'essentiel: il était un nomade. Et son oeuvre, indissociable de sa vie, car il a toujours uni les deux en un même élan, fut écriture instable et sinueuse, à mi-chemin entre littérature et peinture.

Christian Dotremont a toujours cherché le mouvement, rejoignant par là les grands thèmes de l'art des nomades venus d'Orient, la courbe, la volute, l'arabesque, au service d'une poésie aventureuse, demandant à être dite plutôt que simplement lue, poésie dessinée sur les grands espaces vides de la Laponie, son désert blanc à lui.

On ne peut que penser à l'Orient en regardant ses logogrammes, dernière métamorphose du Cobra. À un Orient au sens large du terme: à la Chine, par la technique picturale utilisée, par le choix de la philosophie, de ce Vide si important dans le blanc de la Laponie et du papier, support de l'écriture; au monde arabe, par la ressemblance souvent esthétique entre le logogramme et la calligraphie musulmane, mais surtout par les rapports existants entre la parole et l'écriture arabes, n'ayant de sens que dans le mouvement, et l'écriture du logogramme, n'ayant de sens que dans le mouvement de son écriture ou de sa lecture.

L'oeuvre de Christian Dotremont est toujours restée, par sa rigueur, et même dans ses aspects les plus visuels, une recherche verbale-graphique, ne cédant à aucune facilité, suivant une route menant au «non-lieu», quelque part, là-bas, dans «l'intime extrême», d'un Grand-Nord rejoignant l'inaccessible Orient des voyageurs.

Logogramme de couverture: «au texte incertain», s.d.

Biographie

Georges A. Bertrand

Écrivain, photographe et historien d'art, il partage son temps entre la France, aux marches du Massif-Central, et le monde arabo-musulman qu'il parcourt depuis des années. Spécialiste des cultures nomades, il a étudié et photographié les liens unissant l'art islamique à l'art chrétien d'Occident, ainsi que certaines populations sédentarisées, déplacées ou réfugiées, du Maroc au Pakistan. Travaillant sur les relations étroites existant entre les formes des écritures et le mode de vie, nomade ou sédentaire, des peuples qui les utilisent, c'est à Christian Dotremont qu'il avait consacré sa thèse de doctorat en Sorbonne, un Christian Dotremont découvert, en 1971, au détour d'une exposition à la Galerie de France (Paris). Depuis, le peintre de l'écriture est resté son compagnon de route, comme le noir reflet d'espaces blancs, glacés et lapons, sur les ocres étendues à lui familières des déserts des pays d'Arabie.

Avis des lecteurs

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