Collection(s) : Droit et religion
Paru le 19/12/2011 | Broché 476 pages
Professionnels
préface Raymond Boudon
Cet ouvrage s'interroge sur une question très largement ignorée par la recherche contemporaine : la relation Droit, Religion et Éthique. On tend souvent à considérer que le phénomène de sécularisation s'est accompagné d'une autonomisation radicale de la sphère juridique vis-à-vis du monde des valeurs religieuses. Les contributions ici rassemblées remettent en cause cette croyance en rappelant que le droit procède aujourd'hui encore d'une axiologie préalable. Il ne s'agit certes pas de mettre en doute l'idée d'une «dédivinisation» de la loi positive : la modernité s'est imposée dans la plupart des aires culturelles. On entend simplement montrer, en adoptant un point de vue comparatiste, que la règle de droit est souvent la résultante de discours éthiques au sein desquels le religieux, de manière différenciée selon les sociétés, persiste à jouer, souvent à l'insu des acteurs politiques et sociaux, un rôle cardinal. Cette thèse se trouve vérifiée à partir de l'examen des modes d'élaboration des lois bioéthiques dans plusieurs pays relevant d'espaces religieux diversifiés.
Brigitte Feuillet-Liger est professeur à la Faculté de Droit de Rennes, membre de l'Institut Universitaire de France, directrice du Centre de Recherche Juridique de l'Ouest (IODE, UMR CNRS n° 6262) et présidente du Réseau Universitaire International de Bioéthique.
Philippe Portier directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (Paris Sorbonne) et directeur du Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (UMR CNRS n° 8582).