Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 240 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 22cm
EAN : 9782852760776
Droits premiers
pour une métaphysique de la singularité des droits et des cultures
Quatrième de couverture
Ce nouveau recueil étend aux cultures la conception de l'universel singulier jusque là relative à la personne. Il n'appartient véritablement à aucun courant défini. Même si quelques figures y projettent constamment leur ombre, il n'entend nullement s'en réclamer ou en servir la pensée : il est plus soucieux d'une vérité en situation, métaphysique et éthique, plus que philosophique et morale, comme facteur d'unité. Plutôt atypique, son personnalisme se présente ainsi en profonde antinomie avec les mouvements d'un relationnalisme propre aux perspectives idéalistes et théologico-politiques du siècle écoulé. Ici comme ailleurs, si l'universel qui est acte de la pensée rend intelligible toute réalité, il ne l'absorbe pas en sa singularité ; et c'est cette singularité captée existentiellement qu'il est destiné à respecter et à promouvoir en son mystère d'être-autre.
La perception d'une culture est comme celle d'une injustice, d'une souffrance ou d'une catastrophe. D'emblée, elle peut être "universalisée", tentation métaphysicienne, et par là particularisée (partie d'un tout où règne l'identique sous diverses modalités), et relativisée, voire banalisée (analogiquement, c'est le désastre de Lisbonne ou l'attentat de Manhattan selon les "providentialistes") ; mais elle peut être "singularisée", dépassement de l'ouverture au réel, en fonction de ce qu'elle a radicalement d'irremplaçable et d'exceptionnel : au regard de la personne qu'elle implique (analogiquement, c'est ce qu'une souffrance peut présenter d'unique et d'imprévisible, déclenchant une action de même nature).
"Une question lancinante revient dès lors, la question du juste derrière celle des droits et des cultures, question rituellement noyée dans les considérations secondes, généralement issues de la bonne conscience utilitariste qui est commune au positiviste et au jusnaturaliste (...). L'on révère certes l'homme ou la personne à grands cris, mais l'on connaît ce "chant d'amour" -là : n'est-ce pas à nouveau "le tonnerre des artilleries qui accomplissent le terrible amour des peuples" ? (Apollinaire, Calligrammes) - la loi de la force qui se pare d'atours mensongers ?
Un degré plus haut, rien ne change. L'idéologie se métamorphose. Occidentalisme de jadis, Etatisme, Citoyennisme d'aujourd'hui : commune récusation dogmatique d'une métaphysique de la vie et des identités dans l'existence. Et pourtant celles-ci ont le pouvoir de soumettre le droit à plus grand que lui, et au moins déjà le politique au droit.
Le choix n'est pas entre le "Clash of Civilizations" d'un côté, et une démocratie des dénominations abstraites et nivelatrices de l'homme, de l'autre : entre néo-empirisme et néo-rationalisme. Le choix se situe dans la direction de la personne une et intégrale partout présente et sans cesse distincte, dans l'ordre proprement dit du méta-social ou du méta-relationnel - du méta-polis ou du méta-darma."