Paru le 06/10/2016 | Relié
Tout public
textes de Manuella Maury | préface Maurice Decoppet
Voguer sur le Léman c'est être entre deux rives, deux pays, deux époques, deux techniques, deux ports, deux capitaines, entre deux, et pourtant, ne jamais sentir de doute ?
Ni d'ici, ni de là-bas, entre deux.
Pas le fessier entre deux chaises, pas l'avis entre deux hypothèses, juste le coeur au milieu. Voilà ce que l'on ressent quand on marche sur l'eau et qu'on prend de la distance avec la terre ferme, qui n'a d'ailleurs de ferme que là où les vaches se font traire.
La terre est comme nous, comme Marie-Anne et Thierry, en mouvement.
Alors oui ! On peut ignorer presque tout de la marine, de la science et de l'histoire, et rester toutefois capable de dire merci à ces femmes, à ces hommes, qui continuent de permettre à nos rêves de flotter par un après-midi d'automne ou un soir d'été.
Sur un bateau du Léman, il nous reste le choix, celui d'être entre deux, et point mièvre pour autant, et point hésitant. Entre deux parce qu'au fond, personne ne sait vraiment si le lointain vu d'ici est tout à fait le même que le lointain vu de là-bas.