Du mandarin au manager hospitalier

2001, la lente évolution commencée dans les hôpitaux vers 1975 est enfin parvenue à son terme.

Chaque malade suit un circuit type en fonction de sa pathologie. Une équipe de spécialistes intervient pour exécuter, dans un temps limité, les gestes techniques prévus dans des protocoles standards.

Les médecins se sont recentrés sur ce qui fait l'essence et la noblesse de leur métier : la technique. Les gestionnaires de l'hôpital sont rassurés, ils peuvent réaliser en chambre des projections budgétaires sur cinq ans.

Le meilleur des mondes à l'hôpital enfin atteint grâce à la mise en pratique des concepts de ce bon vieux Taylor.

Seul un petit groupe de chefs de service résiste encore. Ils se font appeler «les mandarins du troisième type» et affirment que l'on ne saurait bien soigner les malades sans chefs de service jouant un rôle intégrateur fort au sein d'une véritable équipe.

A travers une étude sociologique du fonctionnement de cinq services de chirurgie cardiaque dans trois pays, l'auteur démontre dans ce livre les enjeux de l'organisation de l'hôpital. A rebours des idées reçues et des tendances technocratiques en vogue, elle montre la nécessité de reconnaître leur rôle à des chefs de service forts, et ébauche les conditions d'une meilleure coopération entre ceux-ci et les directions hospitalières.