Du noble art de l'escroquerie

Du comte italien Alessandro de Cagliostro qui, au XVIII^e siècle, transformait le plomb en or et créa le philtre de jouvence, aux soixante et un maris de la Britannique Theresa Vaughn, arrêtée en 1922, la palette est large, en passant par des escrocs beaucoup moins sympathiques, tel Jacques Crozemarie qui usurpa, comme on le sait, le titre de médecin pour détourner à son profit les dons destinés à son association de lutte contre le cancer.

De tout temps, et sans doute sur tous les continents, l'homme s'est évertué au fil des siècles à gruger son voisin, à le rouler dans la farine, à l'embobiner dans les pires embrouilles, de la plus subtile à la plus grossière, de la façon la plus vile à la plus élégante, déployant pour cela une ingéniosité à toute épreuve, faisant appel à une multitude de ressources, parfois dignes de figurer dans les annales.

Et c'est bien de cela qu'il s'agit dans cet ouvrage, Du noble art de l'escroquerie : constituer une sorte de comptabilité, d'anthologie de l'arnaque, d'encyclopédie de la carambouille à travers les âges et les pays.