Du pouvoir intellectuel en France (ou de ce qu'il en reste)

Du pouvoir intellectuel en France (ou de ce qu'il en reste)

Septembre 2016. Le romancier Michel Houellebecq reçoit un prix prestigieux à Berlin et dans son discours, dézingue allègrement les intellectuels français, les progressistes, les médias en particulier et l'époque en général. À Paris, comment les tribus des Gendelettres, des Séminaristes, des Oracles et des Médiacrates se partagent-elles l'influence ?

Octobre. Des chercheurs en sciences humaines ouvrent de nouvelles voies de narration. L'historien Philippe Arrières, lui, critique son collègue Ivan Jablonka. Sous état d'urgence, les philosophes s'intéressent aux voisins, à l'échec, à Nietzsche toujours, aux bons sentiments et au rire.

Novembre. La primaire rend la droite intellectuellement intéressante, mais qui va sortir du jeu et quelles sont les idées qui marchent ? Et pour qui ? Pendant ce temps, le professeur de philosophie Vincent Peillon songe à sauver la France. Un autre philosophe, Tristan Garcia, lui recherche une vie plus « intense ».

Décembre. Avant de partir pour Mossoul et la guerre contre le groupe État islamique, le géopoliticien Gérard Chaliand publie ses poèmes de toute une vie. Pendant ce temps, l'essayiste québécois Alain Deneault relit avec son avocat, un pavé philosophique concernant la multinationale Total.

Janvier 2017. Jamais de toute son histoire, La Revue des Deux Mondes n'a été autant lue, et même la justice en raffole. Le Canard enchaîné fête son centenaire en fanfare. Les auteurs d'Un président ne devrait pas dire ça analysent les conséquences et les retombées de leur livre alors qu'éclate l'affaire Fillon.

Mais comme histoire, on peur préférer Patrick Boucheron, l'historien superstar.