Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 187 pages
Poids : 226 g
Dimensions : 14cm X 20cm
ISBN : 978-2-35480-259-2
EAN : 9782354802592
Du savon et des larmes
le soap opera, une subculture féminine
Les libraires en parlent
Delphine Chedaleux revient dans ce livre sur l'émergence du soap opera, des années 1930 à nos jours en décryptant la dévalorisation systématique de ce genre, liée au mépris de classe et au sexisme. L'autrice revient également, entre autres, sur l'un des mérites du soap, qui est d'aborder des sujets de société invisibilisés ailleurs, comme par exemple l'avortement, le viol ou l'homophobie... C'est un essai précis, accessible et très riche pour mieux comprendre ces productions qui nous accompagnent !
De Dallas à Plus belle la vie, Delphine Chedaleux retrace une histoire dès feuilletons qui ont bercé notre enfance. Elle balaie un large panorama dès séries en question: de la fiction américaine dès années 30 aux telenovelas de 1990, leurs rouages sont mis à jour. Comment sommes-nous passé.e.s de l’émission radiophonique à destination des ménagères entrecoupée de publicité pour savon à l’émission actuelle que l’on retrouve sur TF1 après le JT de 20h ? Une enquête enrichissante pour décortiquer notre quotidien télévisuelle!
Lucie
Quatrième de couverture
Dallas, Dynastie, Les Feux de l'amour... ces titres évoquent un univers désuet, stéréotypé et associé au féminin : celui du soap opera. Né à la radio au début des années 1930, puis transposé à la télévision, il est d'abord financé par des fabricants de produits d'hygiène et d'entretien - d'où son nom saugrenu. Les feuilletons qui en relèvent, diffusés l'après-midi à l'intention des femmes, sont alors construits autour d'un personnage de mère courage qui prodigue des conseils moraux et pratiques à son entourage, à grand renfort de produits dont les mérites sont ainsi vantés aux consommatrices.
Cet ouvrage se veut une invitation à découvrir ce format et son histoire, à l'intersection du capitalisme, des médias et du genre. Si le soap s'est largement transformé au gré des mutations médiatiques, sociales et politiques, il reste une « technologie de genre » qui circonscrit le féminin à la vie domestique et sentimentale. Mais il crée aussi, paradoxalement, des espaces individuels et collectifs de contestation des hiérarchies sexuées, tant par sa narration ouverte, qui permet l'expression de multiples points de vue et ne délivre aucune morale, qu'à travers les sociabilités qu'il suscite.