Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 303 pages
Poids : 520 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782296000254
Ecoute et fluance
interférences auditives
Quatrième de couverture
La perspective développée par l'auteur est intéressante, riche, inattendue parce que jouant sur des interfaces peu étudiées à ce jour et riche de références scientifiques nombreuses et savantes: s'attacher à l'oeil dans sa relation à, c'est-à-dire dans les limites du Sujet du regard. Pour cette relation, qui ne pourrait sembler que phénoménologique, elle prend appui en deçà sur la théorie du Moi chez Fichte, selon laquelle Moi = Moi. Comme si la perspective ouverte par le regard n'avait pas à être la seule, mais emportée vers la disparition optique, le passage vers le son, d'autres intensités, ou stridences qui indiquent l'idée d'un seuil, d'un passage, ou d'un acmé.
On pourrait le dire autrement: y a-t-il quelque chose d'autre que l'ordre plastique, analogue à ce que Cage approche dans les notions de désordre, et silence? Une polyphonie éclatée et extravagante qui écartèle l'espace et le sens du visuel?
L'auteur pense le Moi comme duel: flux, échos, interférences, «fictions» dit-elle. C'est son hypothèse. On pourrait le dire à la suite: vibrations, vacillations, écartèlement, tremblement, grésillement. Cette dilution de l'objet à la rencontre de l'espace, ne participe-t-elle pas d'une aventure déconstructionniste qui se rattache à l'entreprise de Jacques Derrida, Jean-Luc Nancy et quelques autres?
Or, il s'agit d'ouvrir l'espace «entre ciel et rivages», jusqu'à «l'espace auditif du tumulte». C'est ce grésillement qui est mis sous l'égide de La Jeune Parque, revisitée chez Valéry mais aussi Platon. L'articulation chemine du mythe grec à Duras et Sollers, et pour les penseurs, Régis Durand, Barthes, Michel Butor, Jean-Luc Nancy... Cette traversée est un passage déstratifiant des images qui rendent à celles-ci toute leur polymorphie et leur imaginaire.