Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 211 pages
Poids : 250 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782271059536
Ecrire l'histoire de l'Amérique latine
XIXe-XXe siècles
Quatrième de couverture
Dans la tradition mexica, les empereurs, au nom d'impératifs politiques, veillaient avec le plus grand soin au contrôle de l'écriture de l'histoire. Au point que chaque nouveau règne en imposait invariablement son interprétation. De la même manière, la couronne de Castille, une fois la conquête achevée, recourut aux services d'un chroniqueur chargé de la mise en récit officiel du nouveau cours de l'histoire américaine. Il n'en alla pas autrement au lendemain des indépendances, quand les nouveaux Etats mettent le plus souvent Clio au service de leurs fragiles légitimités en lui assignant la tâche de consolider des identités nationales encore mal assurées. C'est au nom de cette cause, considérée partout comme prioritaire, que voient alors le jour tant les récits historiques de la Grande Geste patriotique que les institutions rectrices de la mémoire nationale.
Certes, l'émergence du métier et l'affirmation de la corporation des historiens, au cours du XIXe siècle, s'opèrent, ici ou là, selon des spécificités chronologiques et événementielles. Mais, indépendamment de ces variations temporelles et factuelles, de l'Argentine au Mexique, du Venezuela au Brésil en passant par le Chili, comme le montrent les contributions ici rassemblées, l'évolution emprunte les mêmes chemins et obéit aux mêmes logiques.
Au-delà des questionnements propres à l'Amérique latine, cet ouvrage s'efforce aussi d'être attentif à la complexité des contacts noués par les historiens d'hier et d'aujourd'hui, de part et d'autre de l'Atlantique. Dans une perspective d'histoire culturelle, ces échanges à multiples facettes, à plusieurs niveaux, en correspondance, montrent bien que ces relations ne sauraient se réduire aux manifestations d'une quelconque hégémonie européenne.