Rayon Littérature contemporaine (20e et 21e siècles)
Ecriture, différence et recalibrage : pour une nouvelle pathologie du discours postcolonial

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 146 pages
Poids : 284 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-14-048735-4
EAN : 9782140487354

Ecriture, différence et recalibrage

pour une nouvelle pathologie du discours postcolonial


Collection(s) | L'orizzonte
Paru le
Broché 146 pages

Quatrième de couverture

Parcourir le vaste panorama hétéroclite d'ouvrages consacrés à la littérature postcoloniale, c'est faire face aux invocations d'un projet largement amorphe, indéfinissable, chargé d'équivoque, résistant à la consonance, au calibrage, à la résolution et, en tant que tel, sous-tendu par d'irrévocables entraves. Le discours narratif qui en provient - labyrinthique, instable - ne peut qu'engendrer maintes variantes d'une insidieuse défaite. Or « l'expérience postcoloniale », tellement envisagée, s'engouffre inextricablement dans un état de constante mutation, toujours embryonnaire, toujours à la dérive, privée de repères identitaires, et donc péniblement assujettie aux contorsions de l'indicible. Quelles qu'en soient les justifications herméneutiques, elles ne tracent ni ne représentent qu'une seule dimension d'une entreprise profondément complexe et plurivalente. En effet, le texte postcolonial - enraciné dans l'errance, dans la précarité, dans l'informe, et assurément moins complaisant que subversif refuse a priori toutes les tentatives de décodage univoque, minimaliste, si nombreuses soient-elles. Afin de porter remède à ces actes de dégradation, il faudrait ouvrir une voie jusque-là obstruée. Ce qui fut indicible doit être interrogé et transgressé en vue d'ouvrir un nouvel espace où le long silence du passé est supplanté par les voix exhumées, précédemment absentes et inconnues, trop longtemps ancrées dans la soumission. Peu s'en faut que cette parole dorénavant retrouvée, librement énoncée remporte la victoire, réalise une véritable conquête rédemptrice.

Pour Joseph Zobel, Ferdinand Oyono et Sembène Ousmane, la lutte pour la libération métaphysique et linguistique est éloquemment métaphorisée et emplie de signifiants régénérateurs, bien qu'entachée par le passé. Des vestiges de l'immobilité d'antan émerge un contre-discours : une poétique nouvelle et irrévocable du triomphe postcolonial.

Biographie

M. J. Muratore, professeure de l'Université du Missouri, est l'auteure de nombreux ouvrages parmi lesquels figurent : The Evolution of the Cornelian Heroine ; Cornelian Theater : The Metadramatic Dimension ; Mimesis and Metatextuality in the Neo-Classical Text ; Expirer au féminin : Narratives of Female Dissolution in the French Neo-Classical Text ; Exiles, Outcasts, Strangers : Icons of Marginalization in Post-World War II Narrative ; Molières Metatextual Maneuvers ; The Weave of Fragmentation : Discursive Struggle in Novels of Assia Djebar, Sabiha Khemir, Rachida Madani ; Rachida Madani, The Story Can Wait (traduction anglaise et préface de M. J. Muratore) ; Aux carrefours du labyrinthe. Narration et fragmentation chez Assia Djebar, Sabiha Khemir, Rachida Madani ; Stilled Voices Unmuted : The Poetics of Postcolonial Silence.
Elle est aussi directrice de deux recueils d'essais : Hermeneutics of Textual Madness : Re-Readings / Herméneutique de la folie textuelle : re-lectures (deux volumes) ; Molière Re-Envisioned : Twenty-First Century Retakes / Renouveau et renouvellement moliéresques : reprises contemporaines ; et directrice/rédactrice en chef de la nouvelle collection monographique : Textualités diasporiques. Ses autres publications comprennent de nombreux articles parus dans des revues internationales et qui portent sur des ouvrages français, européens et postcoloniaux.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Mary Jo Muratore