Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 132 pages
Poids : 180 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-911576-94-2
EAN : 9782911576942
Quatrième de couverture
Innombrables sont les oeuvres littéraires qui, depuis l'antiquité, installent au coeur de leur quête ou de leur intrigue des secrets. Rappelons que le terme même de secret en français (issu du latin secretus, retiré, séparé, caché), ne s'applique que tardivement, à partir du XVIe siècle, au domaine de l'intimité et de la psychologie. Auparavant, il désigne, nous dit le Robert historique, une pensée ou un fait qui ne doit pas être révélé, un « ensemble de connaissances réservé à quelques-uns ». Le secret se distingue donc de l'énigme ou du mystère. Le statut de la parole y est donc très singulier et, de ce fait, intéresse spécifiquement la littérature. Un certain nombre de travaux ont déjà tenté d'étudier ses modalités de représentations, ses effets, son lien avec tel ou tel genre ou son évolution dans l'histoire de la littérature.
Les études rassemblées dans cet ouvrage ont pour questionnement commun de se demander en quoi le secret, en tant qu'il suppose une circulation de parole réticente, voire interdite, concerne au premier chef la création littéraire et quel rôle joue la création pour permettre au secret d'être révélé sans devenir pour autant un secret divulgué ou trahi. A quelles ruses la littérature a-t-elle recours, de quels détours use-t-elle pour dire le secret sans le dire ou faire entendre un secret qui n'existe peut-être pas ? Chacune à leur manière, par diverses approches, ces études tentent de répondre à ces questions et donnent à voir la manière dont un secret, dans la mesure même où il doit son existence à sa non-révélation ou à sa divulgation différée, est générateur d'écritures du non-dit ou du détour.