Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 429 pages
Poids : 528 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-204-09330-9
EAN : 9782204093309
Lectures vagabondes
Thérèse de Lisieux
Quatrième de couverture
Vagabondes, résolument, ces lectures de Thérèse qui passent, comme à saute-mouton, du purgatoire à la morale d'intention, des angoisses d'une mère aux prises avec des saints jaloux à la consolation d'une prieure mal élue. Et la carmélite supporte fort bien ces éclairages successifs. Lectures vagabondes encore, par le choix d'aller du passé de Thérèse à celui des thérésiens. Lectures vagabondes enfin, par la variété des approches au service d'un but unique : toujours tenir les deux bouts de la chaîne, observer la femme qui écrit pour comprendre les oeuvres qu'elle produit.
En appréciant la manière dont l'OEuvre complète de Thérèse a été tôt appréhendée, Claude Langlois s'engage dans l'exploration d'un XXe siècle mouvementé entre rassemblement des écrits, au moment du Procès (1910), et production de l'édition de référence, la Nouvelle Édition du Centenaire (1992), sans oublier le rôle des hommes de pleine lumière, comme l'abbé Combes, et celui des moniales de l'ombre, comme Soeur Cécile. En réfléchissant, à nouveaux frais, sur Thérèse écrivain, l'historien de Thérèse s'oblige à faire sans cesse retour à l'oeuvre produite, pour mieux articuler ses composantes (correspondance ; textes publics, théâtre et poésies ; textes personnels, ses trois grands écrits) et pour manifester comment, à la fin de sa vie, Thérèse de Lisieux a eu une claire conscience d'appartenir, à l'instar de la grande Thérèse, son modèle, à cette catégorie bien particulière de saintes qui « ont enrichi l'Église de leurs sublimes révélations ».
Ainsi ces Lectures vagabondes couronnent-elles des « Écritures thérésiennes » consacrées à la présentation, voire à l'édition des trois écrits majeurs de Thérèse de Lisieux. Elles renouvellent l'approche des poésies, par l'intérêt porté à leur circulation du vivant de Thérèse, et des prières, par l'analyse approfondie de « l'Offrande à l'Amour miséricordieux ». Elles veulent surtout faire mieux accéder à l'unicité et à la fécondité d'une grande oeuvre mise au service d'un grand dessein : Thérèse avec ses mots, usés et neufs, dessinant obstinément, jusqu'à la mort, la figure méconnue d'un Dieu miséricordieux.