Rayon Edifices religieux
Eglises, chapelles, maisons religieuses de Nancy à l'aube de la Révolution : destinées spirituelles et politiques

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 85 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 22cm X 28cm
EAN : 9782911043383

Eglises, chapelles, maisons religieuses de Nancy à l'aube de la Révolution

destinées spirituelles et politiques


Collection(s) | Religio memori
Paru le
Relié 85 pages

Quatrième de couverture

Nancy demeure certes une fort belle cité, d'une structure harmonieuse et riche d'édifices prestigieux. On ne peu cependant se dissimuler qu'elle a été gravement éprouvée à fois dans son patrimoine et dans ce qu'il est convenu, d'appeler son "identité", c'est-à-dire son âme collective : celle-ci était fait de souvenirs, glorieux ou dramatiques, façonnés, orchestrés, idéalisés, parfois par ces foyers de pensée, d'art et de spiritualité que furent les établissements monastiques. Les monuments disparus n'ont pas, comme l'imagine volontiers, été victimes de la vague de déchristianisation ni du "vandalisme révolutionnaire". C'est par un simple décret du 13 février 1790, malgré l'opposition de deux députés lorrains, l'évêque de Nancy La Fare et l'abbé Grégoire, que la Constituante décida la suppression des ordres religieux dans le royaume et la vente de leurs biens. Cette mesure administrative sacrifiant d'un trait de plume à la fois une part essentielle des richesses artistiques de France, de son capital moral et de son infrastructure intellectuelle, fut prise l'indifférence générale et dans ce climat de facilité euphorique de, la Révolution à ses débuts. L'apathie eut d'ailleurs longue vie : quelques-uns des édifices condamnés ou livrés à l'encan survécurent plusieurs, décennies et ne furent voués à la destruction que beaucoup plus tard, sous les rois "très chrétiens Louis XVIII ou Charles X, sous la Monarchie de juillet, voire sous le Second Empire. C'est au total vingt-quatre églises qui furent rayées du paysage de Nancy dont la population à la veille de la Révolution, dépassait à peine trente mille habitants.

De tels antécédents, si lourds de conséquences dramatiques, nous rappellent qu'aucun patrimoine, artistique, spirituel ou scientifique, celui de la nation comme celui de la cité, n'est jamais à l'abri d'une entreprise d'altération ou d'anéantissement. Il exige, des instances qualifiées et même de tout citoyen, une vigilance constante : la leçon demeure valable en tout temps et pour tout excepter génération, sans la nôtre.

(René Taveneaux)

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