Eléonore Vergeot

Comme la plupart de nos souverains, Napoléon III eût de nombreuses maîtresses, la plupart n'acceptant une éphémère liaison que par intérêt ou par goût de l'aventure.

Dans la littérature concernant l'empereur ne figure généralement qu'un récit succinct de sa liaison avec une simple fille du pays hamois: Eléonore Vergeot. Cette dernière lui donna deux fils durant les cinq années de leur «vie de couple» au fort de Ham.

Néanmoins, malgré le roman d'amour qui unit pour un temps le prince impérial et la fille du peuple, il était difficile d'imaginer que ces deux êtres aux origines si différentes puissent un jour concrétiser leurs sentiments.

Toutefois, bien des faits authentiques ultérieurs prouveront l'attachement du prince, même lorsqu'il sera devenu empereur, au souvenir de la jeune Eléonore qu'il a sans conteste beaucoup aimé.

Bien que séparés physiquement depuis douze années, l'empereur la dota richement et, sur la fin de son règne, anobli les deux enfants dont il était le père. Il n'avait pas oublié!

Ce récit est donc un hommage rendu à la compagne des jours sombres de Napoléon III.