Rayon Poésie
Elle ne suffit pas l'éloquence

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 67 pages
Poids : 89 g
Dimensions : 13cm X 21cm
ISBN : 978-2-9532332-6-1
EAN : 9782953233261

Elle ne suffit pas l'éloquence


Paru le
Broché 67 pages
gravures de Jean-Pierre Paraggio
postface de Michel Carassou

Quatrième de couverture

Exploration de l'esprit, aventure qui nous vaut d'aller plus loin, plus haut que le Réel, nous savons trop bien qu'un jeu de syllabes est indifférent.

La poésie qui nous délivre des symboles plante la liberté elle-même, et finalement ne se soucie pas des sons, des couleurs par quoi elle s'exprime.

Plage de rêve, forêts de mains, animaux d'âme, toutes ces histoires naturelles de la surréalité, aussi évidentes que les leçons de choses, où, enfants, nous essayions d'apprendre à connaître l'économie du monde, la marche du temps, les mystères des trois règnes, nous avons, grâce à des voix très simples, écouté des récits plus émouvants que le chant légendaire des sirènes. Nous étions loin du travail minutieux des spécialistes des rimes.

Et en réponse aux Philistins nous pouvons toujours nous rappeler cette phrase de Lautréamont que Paul Éluard aime à citer : la poésie n'est pas le fait d'un seul, mais de tous.

Biographie

René Crevel (1900-1935)
Né le 19 août 1900 à Paris de parents parisiens, ce qui lui permet d'avoir l'air slave. Lycée, Sorbonne, Faculté de droit, Service militaire jusqu'à la fin de 1923, d'où 1 impression de ne vivre vraiment que depuis peu de mois. N'est allé ni au Tibet, ni au Groenland, ni même en Amérique, mais les voyages qui n'ont pas eu lieu en surface, on a tenté de les faire en profondeur. Ainsi peut se vanter de bien connaître certaines rues et leurs hôtels de jour et de nuit.
A horreur de tous les esthétismes, qu'il s'agisse de celui d'Oxford et des pantalons larges, de celui des remords de cinéma avec leurs maisons de guingois, de celui des nègres et du jazz, des bals musettes et des pianos mécaniques, etc. Voudrait bien pour des romans futurs retrouver des personnages aussi nus, aussi vivants que les couteaux et les fourchettes qui figuraient les hommes et les femmes dans les histoires destinées à demeurer inédites qu'il se racontait enfant.
Avait commencé des recherches pour une thèse de doctorat ès lettres sut Diderot romancier, quand, avec Marcel Arland, Jacques Baron, Georges Limbour, Max Morise, Roger Vitrac, il fonda une revue, Aventure, qui lui valut d'oublier le XVIIe siècle pour le XXe. C'est alors qu'il connut Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard, Philippe Soupault, Tristan Tzara, et un jour, devant un tableau de Giorgio De Chirico, il eut enfin la vision d'un monde nouveau. Il négligea définitivement le vieux grenier logico-réaliste, comprenant qu'il était lâche de se confiner dans une médiocrité raisonneuse, que, chez les vrais poètes, il ne trouvait ni jeux de mots, ni jeux d'images, mais qu'il les aimait - et parmi eux tout particulièrement Rimbaud et Lautréamont - pour leur pouvoir libérateur.
A participé aux premières expériences hypnotiques d'où André Breton tira des arguments pour son Manifeste du surréalisme. A donc pu constater de lui-même que le surréalisme était le moins littéraire et le plus désintéressé des mouvements, et persuadé qu'il n'est pas de vie morale possible pour qui n'est point docile aux voies souterraines ou se refuse à reconnaître la réalité des forces obscures, a décidé une fois pour toutes, et au risque de passer pour un Don Quichotte, un arriviste ou un fou, d'essayer, tant par ses actes que par ses écrits, d'écarter les barrières qui limitent l'homme et ne le soutiennent pas.
Son premier roman Détours (NRF, 1924), une oeuvre, un portrait (épuisé), était une promenade préliminaire où les critiques, et en particulier Benjamin Crémieux, Edmond Jaloux, Albert Thibaudet, ont reconnu des attitudes, des flâneries et des rages caractéristiques du jeune homme actuel. Mon corps et moi (1925), roman dont le héros porte en soi toutes ses aventures et où les gestes, les personnages ne sont que des prétextes, est un panorama intérieur.
In la Mort difficile, Simon Kra, 1926
Dans la nuit du 17 au 18 juin 1935, il met fin à ses jours.

Avis des lecteurs

Du même auteur : René Crevel

Surréalisme et peinture

Mais si la mort n'était qu'un mot

La mort difficile

Etes-vous fous ?

Oeuvres complètes. Vol. 1

Correspondance de René Crevel à Gertrude Stein

La mort difficile

Les pieds dans le plat

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