Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 114 pages
Poids : 196 g
Dimensions : 16cm X 23cm
ISBN : 978-2-9584324-0-9
EAN : 9782958432409
Nécessité de l'histoire et transmission
Quatrième de couverture
Nécessité de l'histoire et transmission
Ce numéro spécial de la revue En Jeu fait écho à une journée d'étude sur le thème « Connaissance historique et transmission. La construction de ta mémoire face au racisme, à l'antisémitisme et à la xénophobie », tenue en octobre 2021 au CESE à l'initiative de la FMD.
Introduit par Charles Heimberg, le dossier reflète une double préoccupation : attester de faits commis pendant la Seconde Guerre mondiale et donner à voir diverses manières d'envisager la transmission de la connaissance.
Des synthèses historiques sont proposées en guise d'ouverture :
Jean Vigreux revisite les lieux où furent massacrés les soldats coloniaux en mai-juin 1940 et restitue les ressorts racistes d'une histoire longtemps passée sous silence, Geneviève Dreyfus-Armand s'attache à l'internement des Espagnols de 1939 à 1944 et au désastre sanitaire qui l'accompagna, tandis que Pierre-Emmanuel Dufayel décrypte l'utilisation de la terreur comme outil de répression, à travers la politique des otages et le décret NN.
Pour transmettre ces apports historiographiques, plusieurs voies peuvent être explorées : Patricia Gillet examine ainsi le rôle essentiel des archivistes, conjuguant exigences scientifiques et souci de médiation, Cyrille Le Quellec évoque la vaste enquête lancée par la FMD sur les lieux d'internement en France pendant la Seconde Guerre mondiale et Karen Taieb parcourt les soixante-dix ans séparant la création du Centre de documentation juive contemporaine de l'émergence du Mémorial de la Shoah, en rappelant combien les archives et les activités mémorielles y tiennent depuis l'origine une place centrale.
Plusieurs expériences sont ensuite retracées : Cécile Vast analyse l'implication des historiens dans l'écriture muséographique, à travers son engagement dans la rénovation du Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon. Gabrielle Grosclaude, Annick Pegeon et Annabelle Paillery relatent plusieurs projets pédagogiques marqués par une démarche transdisciplinaire, l'introduction de l'éducation artistique et culturelle et une approche sensible des parcours de vie, gages d'une appropriation plus facile par les élèves. Enfin, grâce à Stéphanie Trouillard, d'autres voies de médiation sont abordées, telles que l'élaboration de webdocumentaires, l'usage de la bande dessinée ou le relais des réseaux sociaux pour faire partager histoire et mémoire.