En suivant le sentier sous les palmiers

En suivant le sentier sous les palmiers

Le récit présente ici une vision hallucinatoire des horreurs de la guerre. Les hommes évoluent à travers un monde de drames, de cauchemars, d'orages, de fuites désespérées. Le personnage principal vit deux fois la sinistre expérience, et le désastre des batailles se traduit sur le plan personnel par un désordre psychologique : il ne sait ni qui il est, ni où il va.

Suite aux tortures subies, il se retrouve amnésique. Il est accueilli dans un village marqué par le conflit entre un individu ambitieux et un chef pacifique. Obligé de fuir à nouveau après une attaque par « l'ennemi », il récupère la conscience et il se souvient alors de son identité ainsi que de l'épreuve qui lui avait été infligée : il avait assisté à l'assassinat de sa propre famille. Accompagné d'une jeune fille qui le réconforte dans l'errance, il découvre en même temps un amour qui lui permet de reconquérir aussi la paix intérieure.

Les guerres, les meurtres, les atrocités ne se réduisent pas qu'aux images fortes qui hachurent les documents médiatiques à sensation. Ils sont inscrits dans la « mémoire soufferte » des enfants.

« Et si la nuit se prolonge indéfiniment sans vouloir s'achever, précipitez-vous dans les profondeurs des abîmes. Bousculez les horizons. Détruisez les masses et les blindages des ténèbres. Abattez les remparts, démolissez les bétons. Saisissez-vous du soleil, secouez-le de son indolence. Emparez-vous des astres, projetez-les au mitan des espaces vastes. Hissez-les au-dessus des montagnes, et obligez-les à resplendir de toutes les lumières. À éclater de tous les feux.

« Brandissez les poings, et magnifiques, vous aurez vaincu la peur par l'espérance, vous aurez défait la fatalité par la puissance du temps. Vous aurez maîtrisé un jour de grand soleil, et vous aurez conquis la liberté ».