En Touraine à l'aube du XXe siècle

Gilbert Plouzeau, instituteur retraité, nous conte son enfance dans un petit village de Touraine juste avant la Première Guerre mondiale.

Il dépeint, dans un récit plein de pittoresque, de tendresse et d'humour, des scènes de la vie quotidienne dans le hameau de Savigny-en-Véron, près de Candes-Montsoreau, au confluent de la Loire et de la Vienne. Ce village, blotti sur une petite langue de terre enserrée entre les deux fleuves sans aucun pont pour les traverser, est resté longtemps isolé du reste du monde, conservant naturellement sa culture ancestrale.

Parmi les faits ayant marqué son histoire, l'invasion arabe du VIII^e siècle est à signaler, car elle laissa des traces que l'on retrouve dans les coutumes relatées ici : la conception de la maison, la façon de se saluer lors d'une rencontre, les relations entre hommes et femmes. Plusieurs historiens précisent que la bataille dite de Poitiers, en 732, se termina en réalité bien au nord de cette ville, près de Tours. Les Arabes vaincus durent s'enfuir, mais une partie d'entre eux fut bloquée au confluent de la Loire et de la Vienne et fit souche dans la région de Savigny-en-Véron.

Autre fait intéressant : Rabelais naquit dans les environs de Chinon, dans la propriété familiale de La Devinière, près de Seuilly, à quelques dizaines de kilomètres de Savigny. C'est dans cette région qu'on situe la guerre picrocholine déclenchée pour quelques dizaines de fouaces par les fouaciers de Lerné, qui les refusèrent à leurs aimables et honnêtes voisins.

Si vous voulez connaître la recette de ces friandises telles qu'elles sont fabriquées et dégustées dans la région où la langue de Rabelais survit verte et drue, lisez ces pages...