Philippe Lafond est né à Casablanca. Dès l'âge de 13 ans, il fait ses premières photos et part à la rencontre de son pays d'hôte, le Maroc. De 1969 à 1973, il franchit le Sahara jusqu'au Tchad. Son but : atteindre le mythique Tibesti. Mais la rébellion Toubou empêche toute incursion dans le massif. Il lui faut attendre 1995 pour réaliser son rêve. Cet épisode renforce sa détermination et il poursuit sa quête de connaissances jusqu'au cœur de l'Afrique. Après avoir partagé intimement, pendant des mois, la vie séculaire des Berbères du Haut-Atlas et du Sahro, il voit son travail publié pour la première fois dans Géo. Depuis, il collabore régulièrement à ce magazine et signe également dans Stern, La Repubblica, El Pais, L'Observer, Le Smithsonian, Le Figaro et Le Monde. Il a publié de nombreux ouvrages dont, Haut-Atlas, l'exil des pierres (éditions du Chêne, 1982), Citadelles du désert (Nathan Image, 1991), Hué, la Cité Interdite (Mengès, 1995). Il expose ses photographies dans le monde entier : Unesco, Visa pour l'image, Institut du Monde Arabe (France), Nations Unies (Etats-Unis), Biennale internationale de la photographie (Italie), etc. En 1999, il rejoint l'agence Rapho. Coauteur en 2000 d'une fiction documentaire, Un Eden au Sahara, pour France 3, il continue de sillonner le désert tchadien et l'Asie dans le cadre d'un travail sur le patrimoine mondial naturel et culturel de la planète.
Daniel Popp découvre le désert en 1971. Il devient l'un des pionniers du tourisme d'aventure en créant en 1976 avec Hervé Derain l'agence Terres d'Aventure dont il assure la codirection jusqu'en janvier 1999, date à laquelle il met fin à ses activités touristiques. Pendant toutes ces années, le Sahara reste son «jardin secret» qu'il ne cesse d'explorer et de faire connaître d'une façon sensuelle et ludique aux amoureux du désert. Une quête intime dont il témoigne dans ses livres précédents réalisés avec le photographe Jean-Luc Manaud, parus aux Editions du Chêne : Le Désert nu, un marcheur au Sahara (2000) et Lumières de désert (2001). Depuis quatre ans, parallèlement à l'écriture et au voyage, il se consacre à la peinture ainsi qu'à la composition musicale, sa première activité avant le tourisme. Depuis l'été 2001, choqué par la pollution du Sahara, accélérée par la multiplication des charters, il s'est lancé dans une croisade pour «le désert propre» auprès de ses anciens confrères et des autorités algériennes. Il a découvert le Sahara tchadien en 1994 et est retourné à cinq reprises au Tibesti et dans l'Ennedi.
