Natalie Clifford Barney, Américaine née en 1876 et morte en 1972, qui vécut à Paris, fascine encore la jeune génération de 1999. Elle qui, tint pendant des années, un salon célèbre au 20 rue Jacob, vécut entourée de femmes, car, de toute sa vie, elle n'aima, au sens plein du terme, que des femmes (bien qu'elle est eu de grande amitiés masculines), sans le moindre doute sur le bien fondé de son choix, et qu'elle s'en expliquât avec autant de naturel que de pertinence visionnaire...
Elle écrivit, entre 1900 et 1963, de nombreux ouvrages, dont tous ne sont pas édités et dont certains ont été écrits en anglais. Parmi ceux, de loin les plus nombreux, écrits en français, on trouve : des pièces lyriques, des poèmes, des romans, des pièces de théâtre, des Souvenirs : les Aventures de l'esprit (en 1929 chez Emile Paul), les Souvenirs indiscrets (1960 chez Flammarion) et les Traits et portraits (1963 au Mercure de France), enfin des pensées et des aphorismes dont, en 1910, Eparpillements, (chez Sansot), Les Pensées d'une Amazone (en 1918 Emile Paul), et les Nouvelles pensées d'une Amazone (en 1939 Mercure de France).
La pensée de l'Amazone est très moderne, la forme classique française employée, la plus pure et la plus difficile : la concision du trait stimule et aiguise l'esprit du lecteur qui est invité à poursuivre sa propre réflexion :
Les Editions Geneviève Pastre, qui font surtout connaître de jeunes auteur/es, sont heureuses de jouer ici un rôle de relais et de renouer une chaîne à travers le siècle.
Natalie C. Barney avait créé le prix Renée Vivien. Geneviève Pastre a créé le prix des Octaviennes, auquel vient de s'ajouter le prix des Gémeaux et le prix Inter-arts. La continuité est ainsi doublement assurée.