Epiphanies musicales en poésie moderne, de Rilke à Bonnefoy : le musicien panseur

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 373 pages
Poids : 660 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7453-2705-5
EAN : 9782745327055

Epiphanies musicales en poésie moderne, de Rilke à Bonnefoy

le musicien panseur

de

chez H. Champion

Collection(s) : Bibliothèque de littérature générale et comparée

Paru le | Broché 373 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

Il y a une consubstantialité, encore insuffisamment explorée, entre la question du lyrisme et celle de l'épiphanie musicale. L'approfondissement de cette coïncidence s'impose d'autant plus que les études consacrées à la poésie moderne tendent à mettre en sourdine les « moments musicaux » au profit d'une prédilection pour les manifestations de la crise du son et du sens. La modernité poétique qui, tout en prenant en charge les syncopes de notre « temps de détresse », reste ouverte à l'épiphanie musicale, est nommée ici modernité de la clairaudience. Cet essai gravite autour de cinq poètes clairaudiants : Rilke (dont l'oeuvre a valeur d'origine) et quatre poètes français, héritiers transgressifs de Rilke : Bonnefoy, Des Forêts, Jaccottet et Vigée. Dans la modernité issue de Rilke, un épisode biblique peut se lire comme un emblème du pouvoir salvateur de l'épiphanie musicale : l'épisode dans lequel David guérit par sa cithare la mélancolie de Saül. Voici l'hypothèse risquée ici : l'épiphanie musicale est pour la poésie moderne ce que David est pour Saül. Encore faut-il résister à une interprétation trop clarifiante : garder en mémoire le tableau de Rembrandt, David jouant de la harpe pour Saül, où la distance est encore grande entre David et Saül. La figure épiphanique de David, le musicien panseur, vaut d'abord pour sa précarité, son intermittence, sa force de questionnement, son obstination, qui sont le centre générateur d'une poétique musicale du « reste chantable », de la raucité et du Lontano.

Biographie

Ancienne élève de l'École Normale Supérieure, Michèle Finck est professeur de littérature comparée à l'Université de Strasbourg. Ses publications sont consacrées à la poésie contemporaine (Yves Bonnefoy, le simple et le sens, José Corti, 1989) et aux dialogues de la poésie européenne avec les arts, en particulier avec la danse (Poésie et danse à l'époque moderne, Corps provisoire, Armand Colin, 1992), avec la musique (Poésie moderne et musique, « vorrei e non vorrei », Champion, 2004) et avec les arts visuels ( Giacometti et les poètes : « Si tu veux voir, écoute », Hermann, 2012). Elle a aussi publié des poèmes : L'Ouïe éblouie (Voix d'encre, 2007); Balbuciendo (Arfuyen, 2012).

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