Rayon Environnement social
Espace et rapports de domination

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 399 pages
Poids : 501 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-7535-3693-7
EAN : 9782753536937

Espace et rapports de domination


Collection(s) | Géographie sociale
Paru le
Broché 399 pages

Quatrième de couverture

Géographie

Sociale

Dégagé de la plupart de ses contrepouvoirs depuis la fin des années 1980, le projet politique néolibéral et les inégalités qu'il renforce paraissent aujourd'hui sans remède. Est-il si difficile de ne pas céder à la résignation ou, pire, à l'indifférence ? Les outils pour identifier ces inégalités, les expliquer et les dénoncer ne manquent pas. La pensée critique connaît, en France comme ailleurs, un formidable renouveau. Dans toutes les disciplines des sciences sociales, l'apport de nos aînés est revisité et enrichi de nouvelles propositions pour se confronter aux injustices contemporaines, qui semblent rendues acceptables par des manipulations intellectuelles et des ficelles de plus en plus grossières.

L'espace est, comme le temps et l'argent, un redoutable allié des dominants. Accaparé, exproprié, spolié, marchandisé, financiarisé, surveillé, refusé, l'espace se révèle être, à toutes les échelles et dans toutes ses configurations, une excellente clef de lecture de la situation des dominés. Confinement, relégation, enfermement en sont les modalités extrêmes, mais bien d'autres, plus subtiles et moins visibles, contribuent à pérenniser des rapports de force à ce point asymétriques qu'il n'est de meilleur terme pour les qualifier que celui de domination. Mais l'espace est aussi l'allié des dominés engagés dans des processus de résistance, de contestation ou de lutte contre l'ordre du capitalisme néolibéral. Dotés de ressources propres, les dominés construisent aussi des stratégies, individuelles ou collectives, qui prennent appui dans l'espace et peuvent faire de ce dernier une ressource pour se faire entendre ou se rendre visible.

Dans un contexte académique mondial dominé par les travaux anglophones, en particulier ceux de la géographie radicale, cet ouvrage entend présenter la manière dont les chercheurs et chercheuses francophones travaillant sur les questions spatiales analysent les rapports sociaux de domination, qu'ils soient de classe, de race, de sexe, autant de rapports sociaux qui ont un fondement matériel. Plusieurs entrées thématiques sont explorées, qui renvoient à des champs de recherche bien identifiés : la question urbaine, les études sur le genre, le sexe, la sexualité et l'intersectionnalité, la question des migrations et celle des populations marginalisées et, enfin, l'environnement. Cet ouvrage témoigne donc de la grande vivacité des travaux francophones, tout en réaffirmant l'utilité de penser l'espace dans la critique sociale.

Biographie

Anne Clerval est enseignante-chercheuse en géographie à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée (ACP - Analyse comparée des pouvoirs). Ses recherches portent sur les dynamiques de gentrification et leurs conséquences en Île-de-France, analysées au prisme des rapports de domination.

Antoine Fleury est chercheur en géographie au CNRS (Géographie-cités) à Paris. Ses recherches portent sur les dynamiques spatiales des métropoles européennes en lien avec la question des espaces publics, avec la métropole parisienne comme terrain privilégié.

Julien Rebotier est chercheur en géographie au CNRS (SET - Société Environnement Territoire) à Pau. Ses recherches portent sur une lecture sociale et politique des risques et de l'environnement lus au prisme des principes de justice et de durabilité (villes d'Amérique latine et grand Sud-Ouest européen).

Serge Weber est enseignant-chercheur en géographie et aménagement à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée (ACP - Analyse comparée des pouvoirs). Ses recherches portent sur les migrations internationales, les politiques migratoires et les espaces transnationaux en Europe et à ses marges.

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