Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 215 pages
Poids : 300 g
Dimensions : 13cm X 22cm
ISBN : 978-2-88241-423-6
EAN : 9782882414236
Quatrième de couverture
Et le mort se mit à parler
L'affaire de l'Université lui apparut tout à coup comme une sorte d'allégorie d'un monde dépourvu de tout garde-fou moral où le mercantilisme systématisé, en colonisant l'espace social jusque dans ses ultimes strates, avait poussé l'idéologie du profit au plus haut degré du cynisme. Une société d'anthropophages !
Le juge éprouva, face au défi qu'il devrait relever, une sensation de vertige presque physique. En même temps, il se demandait s'il ne se laissait pas entraîner sur la pente de ses propres démons. Son esprit méticuleux, son besoin obsessionnel de savoir que chaque chose est à sa place, son sens de la retenue, soutenu par une prudence qui passait pour vertueuse au palais de Justice, s'accommodaient très mal de ce brusque dérapage de l'enquête sur un terrain qui, au-delà de ses dangers, allait nécessiter esprit d'initiative, culot et sens de l'improvisation. Pourtant, lui qui évitait scrupuleusement toute situation non maîtrisée, lui qui se dirigeait résolument vers une carrière construite avec circonspection, à coups d'instructions solides et méthodiques, se sentait tout à coup investi d'une mission qui le flattait au moins autant qu'elle le dépassait.
Colombie. Une ville industrielle sur la mer des Caraïbes. Alors que le carnaval déploie ses fastes et ses folies, un indigent est laissé pour mort dans une cuve de formol de la faculté de médecine. Ce qui ne devrait être qu'un banal fait divers dans un pays livré à la violence quotidienne va se révéler l'un des plus grands scandales que le pays ait dû affronter. Un scandale rapidement étouffé, mais qui laisse voir, le temps d'un carnaval, les pires facettes de la condition humaine.
Basé sur un drame survenu en 1992 - et déjà abordé par l'auteur dans un précédent roman (Joselito Carnaval, 2000) -, Et le mort se mit à parler, allégorie du monde moderne comme il va mal, tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.