Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 190 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 21cm X 30cm
ISBN : 978-2-913788-53-4
EAN : 9782913788534
Et si l'armée des Alpes n'avait pas baissé les armes ?
Quatrième de couverture
Après avoir lu : Ligne Maginot - Histoire et combats-mentonnais et region de sospel, l'on ne peut que constater que jusqu'à la veille de la signature l'Armistice, l'Armée des Alpes était parfaitement opérationnelle et qu'elle avait largement rempli sa mission en arrêtant les troupes italiennes sur toute la ligne de front mais également les troupes motorisées allemandes au Nord des Alpes et en vallée du Rhône. La question qui vient alors à l'esprit est celle-ci : mais pourquoi a-t-elle donc baissé les armes ? La réponse habituelle est claire : sur ordre du gouvernement de Vichy après la signature de l'armistice franco-italien le 25 juin 1940.
La France étant déjà largement envahie, la question de savoir si l'Armée des Alpes pouvait, seule, continuer le combat semble quelque peu inopportune car beaucoup ont déjà apporté la réponse en estimant qu'elle n'avait aucune chance de tenir bien longtemps, voire qu'elle courait plutôt au massacre.
En effet, cernée sur son flanc Est par les troupes italiennes, inévitablement et rapidement sur ses flancs Nord et Ouest par les Allemands qui auraient alors poursuivi au moins en partie leur avance, l'affaire était entendue.
Eh bien, pas si simple car les troupes d'Adolf Hitler étaient arrêtées à Voreppe, au Nord au Grenoble où elles subirent de lourdes pertes, au niveau du lac du Bourget et à Andance, localité située à 40 km au Sud de Lyon, en vallée du Rhône !..
Les Alpes étaient donc loin d'être conquises surtout que dès août/septembre la neige et les nuages bas arrivent.
Cet ouvrage, certes de pure prospective, pose néanmoins bien des questions et tente d'apporter autant de réponses car dans ce genre d'aventure politico-guerrière, toutes les pistes et tous les choix mènent forcément quelque part. Encore faut-il avoir la volonté de les explorer avant d'agir et lorsque l'on pose les éléments connus et les hypothèses raisonnables sur la table, l'on s'aperçoit rapidement que l'Armée des Alpes ne constituait pas qu'un simple réduit de montagne mais représentait un enjeu de premier plan, relativement solide, lequel pouvait bouleverser tous les pions de l'échiquier.
Dès lors, sans remettre pour autant en cause les raisons qui conduisirent à la demande d'armistice du gouvernement de Vichy, les vraies questions qui se posent ne sont plus de savoir si cette armée de montagne pouvait durablement tenir mais plutôt, fallait-il sans perdre de temps, transférer les armes récupérables en Afrique du Nord ? Pour quel combats ? Quelle aurait alors été l'attitude de la Grande Bretagne et celle des USA ? Quel aurait été le prix à payer par la France et les Français ?
En effet, la défaite de juin 40 n'était manifestement pas celle du Maréchal Philippe Pétain mais peut-être davantage celle d'une certaine classe politique...