Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 256 pages
Poids : 306 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782130483380
Ethique aux énarques
Quatrième de couverture
Les «décideurs publics» ont une responsabilité majeure dans la conduite des Sociétés modernes. Le rôle joué en France par les anciens élèves de l'ena en donne une illustration éclatante et souvent critiquée. Quels sont les raisons, les motifs et les règles de leur action ? Ou bien, que devraient-ils être, et selon quels critères ? Ce sont les questions auxquelles l'auteur s'efforce de répondre, afin de définir une éthique de l'action à l'usage de ces puissants acteurs des institutions et du mouvement d'un pays.
A partir d'une expérience longue et diverse, souvent vécue au niveau politique, Jean Saint-Geours, énarque lui-même, raconte d'abord comment il a participé à quelques événements décisifs de ces cinquante dernières années, en se plaçant d'un point de vue de morale pratique. Puis il énonce, en tant que président de la Commission des opérations de bourse (COB) entre 1989 et 1995, ses jugements sur la vie financière actuelle et ses prises de position contre les perversions de l'«argent fou». Nous sommes là à la recherche d'une conciliation entre la liberté de l'innovation et la solidarité qu'implique l'esprit de service ; à la recherche aussi des valeurs d'équité et de confiance.
Mais l'auteur vise plus haut et tente de poser les éléments fondamentaux de la responsabilité du décideur et d'une éthique de son action. Effort de réflexion et de construction qui le conduit d'une interrogation sur l'individu - ontologique et pratique - à une quête de transcendance, à travers la projection du moi, la prise en compte de l'«autre» (le prochain) et des «autres» (les membres de la communauté) qui marque l'in-quiétude du décideur public, enfin le rapport de la responsabilité de chacun à l'Etat. L'Etat, collectivité de chefs ou organisateur d'une solidarité collective ?...
Actions vécues, prises de position, réflexion philosophique, telles sont les étapes de cette démarche inductive et ascendante qui s'attache à illustrer cette phrase de l'Ethique de Spinoza : «La sagesse de l'homme libre est une méditation sur la vie.»