Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 445 pages
Poids : 612 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782747508308
Ethnicité et mobilisations sociales
Quatrième de couverture
De quoi parlons-nous quand nous parlons de groupes ethniques ou de relations ethniques ? Quelle est cette dimension «bizarre» pour les sociologues eux-mêmes ?
Elle est à l'œuvre dans bien des constructions identitaires et des mobilisations collectives, aussi bien que dans les discours et les décisions politiques, nationales ou non. Mais elle est aussi à l'origine de stigmatisations et de discriminations particulières.
A partir de comparaisons internationales, ce livre veut démonter les mécanismes de son action et préciser les concepts de son interprétation. L'approche est inter-actionniste : nous ne nous disons nous-mêmes, un peuple, qu'en nous distinguant et pour nous distinguer des autres. Nos identités varient avec nos relations.
L'ethnicité est marquée du sceau de l'ambiguïté - entre les registres de la nation, de la classe et de la prétendue «race». Mais c'est en raison même de ces ambivalences que le mot «fonctionne» si bien dans nos vies quotidiennes.
En définitive, il s'agit d'une appartenance symbolique forte, qui se réfère à une communauté d'origine supposée, et que les acteurs marquent de mille façons. Par l'interprétation qu'ils (se) donnent de leur histoire, de leurs mythes, de leurs langues, de leur religion...
Prendre en compte l'ethnicité dans les mouvements sociaux et politiques, religieux et culturels, n'est pas seulement une affaire académique. C'est aussi un enjeu de citoyenneté. Nos identités sont plurielles, elles changent, nous en changeons. Etre citoyen, c'est pouvoir négocier nos identités. C'est la tâche du politique de construire pour elles des institutions qui les reconnaissent, les limitent et les rendent compatibles. Telles sont les thèses que ce livre voudrait défendre.