Rayon Littérature japonaise
Eve sous la neige : Tokyo, 1947 : récits

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 220 pages
Poids : 305 g
Dimensions : 16cm X 22cm
ISBN : 978-2-251-44850-3
EAN : 9782251448503

Eve sous la neige

Tokyo, 1947
récits


Collection(s) | Japon
Paru le
Broché 220 pages
traduit du japonais et présenté par Vincent Portier

Quatrième de couverture

Ève sous la neige

Tôkyô, 1947

« Les adultes d'aujourd'hui, ces charognes, les charognes de cette génération : tous, les uns comme les autres, sont des pourris. Ces enfoirés, on peut leur marcher dessus, les bourrer de coups de pied, on peut leur en faire voir de toutes les couleurs, on pourra jamais rien leur faire qui soit trop atroce. Ces charognes, je vais tous les mettre publiquement au défi et les foutre par terre. C'est mon droit, c'est celui de notre génération. »

La guerre est désormais finie et dans le Japon détruit, occupé par les Américains, règne une activité fébrile consacrée à la survie. Dans ce monde dominé par les trafiquants du marché noir, des femmes s'imposent, souvent devenues prostituées par nécessité. Sous l'oeil de leurs partenaires masculins, elles deviennent sources de mystérieuses visions aux couleurs chrétiennes...

Ishikawa Jun (1899-1987) livre une peinture crue de l'après-guerre dans des récits énigmatiques et envoûtants où s'exprime un refus de toute autorité et de tout ordre moral.

Récits traduits et présentés par Vincent Portier, professeur agrégé de japonais à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne.

Biographie

Ishikawa Jun (1899-1987) se fit d'abord remarquer en 1936 avec le récit Fugen !, pour lequel il obtint le prestigieux prix Akutagawa. Ses récits présentent alors les difficultés de personnages cherchant à trouver une place dans la société japonaise de l'époque. L'écrivain exprima un certain scepticisme à l'égard du soutien de la population à l'entrée en guerre contre la Chine dans La Chanson de Mars (1938), récit qui lui valut quelques ennuis avec les autorités.
Il cesse sa production de fiction pendant la guerre pour mieux la reprendre après la défaite. Plusieurs de ses récits peignent alors le Japon de l'immédiat après-guerre, en ruines aussi bien matériellement que moralement, univers de désolation volant en éclats lorsque s'imposent brusquement des éléments aux couleurs chrétiennes (Jésus dans les décombres, Le Buisson ardent, 1946 ; La Visite à Komachi, Eve sous la neige, La Conception immaculée, 1947). Puis ce sont des récits d'amour échevelés, où les images supplantent la réalité concrète, où comparaisons et métaphores prennent vie (Le Miroir du gardien de la plaine et Deux ombres, 1950). Suivent des sortes de fables oniriques autour de la Révolution (Le Faucon, 1953 ; Le Tonnerre, 1954), et, dans le même temps, des séries de petits récits parodiques (Histoires à chute, 1950-1951 ; Maya l'abeille, 1952 ; Heidi, 1952).
À la fin de sa vie, Ishikawa Jun se consacra surtout à de longs récits décrivant un monde rempli d'intrigues et de secrets : le plus célèbre est La Chronique du vent fou (1971-1980).

Le traducteur, Vincent Portier, professeur agrégé de japonais à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, a déjà publié, aux Belles Lettres, Fugen ! d'Ishikawa Jun et Mornes saisons de Satô Haruo.

Avis des lecteurs

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