Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 220 pages
Poids : 270 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-296-03651-2
EAN : 9782296036512
Exils et troubles de la pensée
Quatrième de couverture
Quand la terre d'origine se dérobe, l'individu se sent attaqué dans ses processus de pensée. L'aire transitionnelle primitive, nécessaire aux processus de créativité, est mutilée à travers cette perte territoriale : la mentalisation s'effondre, l'être perdant ses racines. Le sentiment d'être «déraciné» est, sans aucun doute, la plainte réitérée le plus fréquemment chez l'exilé en souffrance. La dépression sous-jacente fait que le sujet ne peut plus se tenir, se soutenir avec la terre qui l'a, dans son fantasme, abandonné. Les troubles de la pensée sont concomitants à ce sentiment de ne plus être soutenu par la terre-mère.
La terre-mère nous semble avoir une importance particulière dans cette répartition des aires épistémophiliques. Chez nos sujets, la mise en oeuvre des processus de démentalisation est initiée par des départs primordiaux effectués par leurs ascendants : celui du pays d'origine d'une part et celui du pays d'accueil, y abandonnant leurs descendants.
La question de l'origine se joue, essentiellement, à travers la relation transgénérationnelle car l'origine du sujet est dans ses ascendants. Ces exils de la pensée, à travers nos cas infanto-juvéniles, sont toujours liés à l'aire grand-parentale : soit par leur absence dans les lieux privilégiés de leur existence, soit par leur comportement entraînant une exclusion territoriale de leurs descendants.