Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 373 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 17cm X 23cm
ISBN : 978-2-917650-15-8
EAN : 9782917650158
De Chirak, de Bassène et du Djavakhq
Quatrième de couverture
Dans ce volume sont présentés quarante fables et contes originaux traduits pour la première fois en français de l'arménien dialectal, n'ayant subi aucune réécriture ni correction jusqu'à ce jour, de trois provinces de l'Arménie historique : le Chirak, le Bassène, et le Djavakhq. Destinés aux lecteurs de tous âges, ils sont peuplés de héros vaillants ou de personnages avides et perfides, les uns en quête d'amour et d'idéal, les autres de profit immédiat, de créatures et de génies maléfiques ou bénéfiques, d'animaux qui parlent et qui soutiennent leurs maîtres par leurs conseils et leurs actes.
Ces récits fabuleux ont été recueillis par centaines auprès de conteurs en 1911-1916, période troublée, et sauvés ainsi de l'oubli, par un groupe de folkloristes dirigés par l'archéologue et ethnographe Yérvand Lalayan (1864-1931), ayant fait le tour des villages du Chirak et du Djavakhq en Arménie transcaucasienne, le Bassène se trouvant au nord-est de l'empire ottoman.
De tout temps grenier à blé, le plateau de Chirak, qui, d'après les arménistes, tire son nom de la peuplade summérienne des Chiraks ou Siraks, se situe au sud-ouest de la République d'Arménie et est limitrophe de la Turquie. Depuis les temps anciens, ses habitants s'adonnant à la chasse, à l'élevage et au travail de la terre, ce n'est pas un hasard si les héros des contes sont souvent des chasseurs, des gardiens de troupeaux et des agriculteurs. Le traité russo-turc d'Andrinople de 1829 permettant aux Arméniens de l'empire ottoman d'émigrer en Arménie orientale sous domination russe, un grand nombre d'émigrés originaires des provinces d'Erzeroum et de Bassène s'installèrent au Chirak et au Djavakhq, ce qui explique la présence de nombreux mots turcs.
Autant que faire se peut, dans un souci de fidélité, nous avons préservé pour cette traduction le style narratif sans fioritures des conteurs, émaillé de locutions parfois vulgaires, voire triviales, ainsi que les redites et les redondances.