Rayon Comportement et vie sociale
Face aux désastres : une conversation à quatre voix sur le care, la folie et les grandes détresses collectives

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 204 pages
Poids : 328 g
Dimensions : 16cm X 22cm
ISBN : 978-2-916120-38-6
EAN : 9782916120386

Face aux désastres

une conversation à quatre voix sur le care, la folie et les grandes détresses collectives


Paru le
Broché 204 pages

Quatrième de couverture

Face aux désastres

Une conversation à quatre voir sur la folie, le care et les grandes détresses collectives

Une nouvelle anthropologie de la folie est en train de naître. Elle n'a plus pour centre de gravité l'étude critique de la répression des déviants et des anormaux. Non qu'elle s'en désintéresse. Elle les retrouve en analysant en détail la fragilité que tout un chacun ressent quand il s'efforce, au quotidien, d'incarner sa subjectivité : de trouver sa voix propre. La folie ainsi revisitée devient une menace pour tous, « une tragédie de l'ordinaire ». Elle surgit quand toute une forme de vie entre en crise - pas seulement le cerveau de tel individu malade, mais l'ensemble du monde social et naturel qu'il partageait avec autrui.

Or rien ne révèle mieux cette tragédie de l'ordinaire que les désastres collectifs extraordinaires où la vulnérabilité foncière des êtres humains est mise à nu. La Nouvelle-Orléans ravagée par Katrina, les bidonvilles de Rabat ou de Delhi sont les théâtres paradoxaux où, dans la détresse et le dénuement, s'inventent de nouvelles manières d'exister et de s'exprimer, et des formes inédites d'attention à l'autre.

Trois anthropologues et une philosophe explorent ici les terrains où cette façon inédite de considérer la condition humaine au prisme de la folie s'est imposée à elles avec force. Elles en tirent les conséquences politiques, éthiques et scientifiques, avec une rigueur nouvelle, en termes de care.

Biographie

Anne M. Lovell, anthropologue, est directrice de recherche émérite à l'Inserm au Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale et société (Cermes3). Elle étudie les mutations actuelles de la psychiatrie, en particulier la prise en charge des traumatismes collectifs en contexte de pauvreté et de violence urbaine.

Stefania Pandolfo est professeure d'anthropologie à l'université de Californie à Berkeley. Spécialiste du Maghreb et de l'islam, ses travaux, marqués par la psychanalyse et la phénoménologie, analysent les subjectivités nouvelles à l'ère post-coloniale.

Veena Das est Krieger-Eisenhower Professor au département d'anthropologie de l'université Johns Hopkins à Baltimore. Ses études sur la violence, la pauvreté et les femmes dans l'Inde post-coloniale l'ont conduite à élaborer une théorie originale des processus de subjectivation, en lien avec les questions de santé et de santé mentale.

Sandra Laugier est professeure de philosophie à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Lectrice éminente de Wittgenstein, d'Austin et de Stanley Cavell, elle a beaucoup contribué à faire connaître et à développer, en collaboration avec des sociologues, la problématique du care.

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