Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 195 pages
Poids : 200 g
Dimensions : 14cm X 18cm
ISBN : 979-10-90062-77-1
EAN : 9791090062771
Faite de cyprine et de punaises
Les libraires en parlent
Dans un style cru et vif, Lauren Delphe nous dépeint une génération désenchantée qui se perd dans la quête de l’autre. Grande fresque de la recherche de soi à travers le sexe et l’indépendance financière, rien de plus beau que cette lutte acharnée contre son passé, ses démons et la lesbophobie ambiante. Un roman entre Wittig, Bret Easton Ellis et Two Broke Girls et une fureur de vivre, d’être et de jouir à chaque page !
Lucie
Quatrième de couverture
« Tu voudrais citer Wittig, glorifier avec des mots d'amour ses cheveux étalés ses joues pâles, mais tu as peur que ta langue se laisse emporter, fourche et dise je t'aime au lieu de je te désire. Ta cyprine parle pour toi. »
De son prénom, nous saurons seulement qu'Octavia le prononce mal, avec son accent américain qui allonge les lettres muettes. Marcela l'appelait baby et les autres, les skateuses, les tatouées, le cortège de ses exes, lui ont trouvé des petits noms qui ne sont pas le sien. Pour elle-même, elle est l'Albatros « bancal sur son flanc droit », le grand oiseau dont elle fait le symbole de son handicap. Pour nous, elle restera la jeune lesbienne montréalaise que le texte tutoie, instaurant ainsi avec elle une relation immédiate, forcément intime.
Le récit aborde, crûment, tout un éventail de thèmes, du handicap à la jouissance en passant par le coming out, la dépendance amoureuse, la précarité et une certaine forme de marginalité assumée. Centrale, la sexualité est le site où cristallisent les attentes, les désirs, les souffrances de cette héroïne malgré elle, à l'unisson des espérances inquiètes de sa génération queer. Au travers des musiques qu'elle écoute, des séries qu'elle regarde en boucle sur son « cellphone », des poèmes et des livres qu'elle cite, se profile une culture féministe et lesbienne, possible planche de salut.