Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 169 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 21cm
EAN : 9782914240710
Quatrième de couverture
«Cuisiner sa vie», nous dit l'écrivain Jim Harrison, c'est non seulement se nourrir, mais aussi avoir envie de vivre, donner de la saveur à nos relations sociales, faire plaisir et se faire plaisir.
Les Gascons, sans en avoir le monopole, sont passés maîtres dans cette façon de concevoir le repas comme une mise en scène de la vie. Ils en rajoutent parfois comme ce «Gascon gourmand», dont Saint-Simon nous dit qu'il avait «fricassé» sa vie : Guillerargues, l'auteur des célèbres Lettres Portugaises.
C'est lors des festins que se manifeste le plus ostensiblement cette faim de la vie. Ces festins expriment et racontent des moments, énoncent des conceptions de la société ; ils sont la trame gourmande de relations amoureuses ou amicales, explorent les méandres de la parenté, mobilisent nos fantasmes, déclinent notre identité culturelle. Ils sont le miroir et la fabrication de ce que nous sommes.
Il se pourrait que l'art du festin soit aussi une façon de s'opposer à la «culture» individualiste qui est l'un des maux de notre société moderne. Taulejar, banqueter, serait alors un acte de résistance, un de ces «contre-feux», chers à notre grand sociologue béarnais, Pierre Bourdieu.
Christian Coulon en donne ici la preuve à travers le récit magnifique et criant de vérité de neuf festins qui nous emmènent du côté des tauladas du Périgord ou des banquets républicains du président Fallières, nous initient aux repas de fin d'année ou aux inventions gastronomiques des dîners d'anniversaire, nous baladent pour un pique-nique médoquin, ou vers les Landes du grand poète Bernard Manciet.