Collection(s) : Ecritures arabes
Paru le 01/11/2003 | Broché 205 pages
Que peut donner à voir une ville maghrébine quand elle mobilise dans ses espaces d'ombre et de lumières une pléiade de personnages que rien ne devait en principe rassembler ?
Fièvres dans Hach-Médine est un roman qui met en scène une population bigarrée : une voyante, un fou de village, un fossoyeur, un écrivain et un peintre qui vivent leurs statuts comme une maldonne, comme de mauvais rôles dans un théâtre où sommeille l'hydre. Ils sont aux prises avec leurs passions dans une ville où l'oeuvre des fanatiques n'a rien à reprocher à une certaine race de rongeurs, la plus repoussante qui soit et que le romancier, par un certain jeu de métaphorisation, se plaît, avec son personnage emblématique, Bélari, à nommer "fir'an el-gomma".
Avec ce nouveau roman, Hafedh Djedidi, qui se considère comme un «passeur» dans le pays du langage prend encore une fois le risque de conduire des personnages de fiction jusqu'à cette ligne de démarcation entre le réel et la fiction.
Hafedh Djedidi, écrivain tunisien, dramaturge et metteur en scène s'inscrit dans la pluralité des formes d'expression artistique et construit, depuis des années, une oeuvre plurielle (romans, poésie, théâtre et essais) afin, dit-il, «de souscrire à l'urgence de décrier ce qui mine notre être au monde».