Fitness

Fitness, de Jacques De Decker, est une comédie fort drôle, où, sous l'apparence anodine des réveries d'une femme toute à son «body building», se profile peu à peu une vérité, une sagesse très humaines qui donnent à la pièce sa gravité.

L'action se passe dans une salle de body building. Des appareils de remise en condition physique, instruments de torture qui narguent de tous leurs chromes les bourrelets disgracieux et les muscles ramollis. Dans cet environnement métallisé, une femme part à la redécouverte de son corps, et au fil des exercices qu'elle exécute, elle nous livre les réflexions qu'il lui inspire. Etre femme, est-ce encore un privilège ? Ou bien un esclavage, celui du ventre plat, des fesses bien dures et des seins de jeune fille ? Pas facile aujourd'hui d'être à la fois sportive mais tellement sensuelle, battante mais amante disponible, gagneuse et femme fragile... «Faut-il plaire aux hommes ou à soi-même ?» Au gré des considérations tantôt tendres drôles ou douces-amères, elle nous emmène dans son cheminement de femme d'aujourd'hui, avec ses doutes et ses certitudes, ses déceptions et ses espérances, et toujours le solide bon sens qui sauve et fait sourire. En somme, une réflexion douce-amère sur un «fait de société.»