Formes et pensées fugitives

Premier Grand Prix de Rome de Sculpture, Prix de la Casa Velàsquez à Madrid, ancien professeur honoraire de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, et maître de conférences à l'École polytechnique, Bruno Lebel a consacré sa vie à l'enseignement de la sculpture, de la peinture et du dessin. Il vit et travaille aujourd'hui dans la ferme picarde de ses ancêtres.

Ses sculptures représentent le plus souvent des châteaux imaginaires revenus de mondes oubliés, de forteresses surgies d'un désert de sable et de pierre.

Il appelle ces objets, reprenant l'expression du grand mystique rhénan, maître Eckhart, des « châteaux de l'âme ». Ce sont des formes solides, voire massives, on pourrait même dire des formes d'une stabilité redoutable, et qui vous interrogent.

Parfois, il y a comme des bribes d'écritures oubliées venues du plus loin de l'humain, ouvrant sur les abîmes de l'Être.

Passionné par le dialogue entre l'Orient et l'Occident, Bruno Lebel n'hésite pas à aller chercher ses références dans les traditions les plus anciennes.